Des combats opposant l'armée malienne à des membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se sont déroulés dans la région de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, dans la nuit de vendredi à samedi.
AFP - Un accrochage entre l'armée malienne et des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi dans la région de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, a-t-on appris samedi de source sécuritaire.
"Nous avons attaqué un groupe de +terroristes armés+ dans la nuit de vendredi à samedi, ils ont +décampé+. Il n'y a pas de victimes", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire contactée dans le nord du Mali.
Deux autres sources indépendantes ont confirmé l'information, en précisant qu'après avoir été "lourdement" attaqués par l'armée malienne, des éléments d'Aqmi "ont riposté".
Mais "les témoins qui ont été sur les lieux n'ont vu aucun corps", a ajouté l'une de ces deux sources.
Commentant ces événements, un diplomate occidental en poste à Bamako a déclaré à l'AFP sous couvert de l'anonymat: "Escarmouche ou affrontement, nous constatons que l'armée malienne et les salafistes sont décidés à en découdre".
"Nous soutiendrons matériellement, et militairement le Mali s'il est vraiment décidé à lutter contre Al-Qaïda", a-t-il ajouté.
La France, les Etats-Unis, le Canada et l'Algérie, ont récemment affirmé qu'ils soutiendraient le Mali dans sa lutte contre Al-Qaïda.
Le 17 juin, l'armée malienne avait annoncé avoir tué 26 "combattants islamistes" en attaquant, pour la première fois, une base de la branche maghrébine d'Al-Qaïda sur son sol.
Cette offensive avait eu lieu un peu plus de deux semaines après l'assassinat d'un otage britannique, revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique.
L'opération avait été menée dans l'extrême nord du Mali, à la frontière avec l'Algérie, sur le territoire de la localité de Garn-Akassa située à l'ouest de l'oasis de Tessalit.
Aqmi venait de revendiquer avoir tué, pour la première fois, un otage occidental, le Britannique Edwin Dyer, capturé en janvier au Niger voisin, en même temps que trois autres touristes. Un ressortissant suisse, Werner Greiner, reste actuellement aux mains des ravisseurs, deux autres ont été libérés.