À la une de la presse française ce vendredi, le décryptage du premier débat de la primaire à gauche où "aucun candidat n'a crevé l'écran" selon Le Parisien. À lire également, le coup de projecteur sur le 27e sommet Afrique-France, qui sera l'occasion de faire un bilan de l'action aujourd'hui contestée de François Hollande sur le continent. Enfin, la crise de la grippe en France est désormais synonyme d'"hécatombe" à la une de la presse.
Presque à l’unisson, la presse française s’accorde à dire que ce fut un premier débat sans éclat, sans "grand relief", titre même Les Échos. Lors de ce premier rendez-vous télévisé de la primaire de la gauche, "aucun des candidats n’a crevé l’écran" poursuit Le Parisien. Peut-on d’ailleurs parler de débat, s’interroge le quotidien, tant les candidats ont soigneusement cherché à s’éviter ?
Le Figaro déplore "un débat fastidieux pour une gauche à bout de souffle". Selon son édito, les socialistes qui préconisent de nouvelles relances keynesiennes sont "en état d’apesanteur". L’ambiance est montée d’un cran lorsqu’il a été question du revenu universel. Une mesure phare, portée par Benoît Hamon à la une de Libération et qui s’est imposée dans le débat électoral à gauche, même si l’ancien ministre de l’éducation est le seul candidat à la défendre, tous les autres la récusant en bloc.
La presse revient aussi sur l’ouverture au Mali du 27e sommet Afrique-France. L’occasion pour Libération de constater que "la cote de Hollande n’est plus au sommet". Le président français avait, comme beaucoup de ses prédécesseurs, promis de tourner la page de la Françafrique, mais il s’est finalement rallié à une "très incertaine realpolitik", en soutenant notamment des dirigeants à la réélection contestée… Un sommet où le " Medef débarque en force", se réjouit Les Échos. Un tiers des grands groupes français seront présents au forum économique adossé au sommet. Selon Pierre Gattaz, le président du Medef, les entreprises tricolores organisent "une contre-offensive" sur un continent où les parts de marché sont souvent raflées par les Chinois, les Indiens, voire les Saoudiens.
La presse s’alarme aussi de la gestion de l’épidémie de grippe par le gouvernement. Elle prend déjà des allures de scandale sanitaire à la une du Parisien, qui titre sur "l’hécatombe". À l'instar des services d’urgence des hôpitaux, les pompes funèbres connaissent un pic d’activité…