Au menu de cette revue de presse française du mercredi 11 janvier : le premier débat entre les candidats à la primaire de la gauche, la "radicalité" de François Fillon, l’épidémie de grippe, la transition aux États-Unis et le mondial de handball, qui démarre aujourd'hui en France.
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À la une de la presse française, le premier débat, demain soir, entre les sept candidats à la primaire de la gauche.
Tout comme les sept candidats de la droite s’étaient affrontés en novembre dernier, ceux de la majorité vont enfin pouvoir confronter leurs idées. Mais quelles idées?, demande La Croix, relevant que la gauche semble non seulement «en panne de projets», mais qu’elle va aussi arriver au premier tour de la présidentielle en ordre dispersé. Le vainqueur de la primaire aura en effet à affronter Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Bref, la gauche va mal, et ce n'est «une bonne nouvelle pour personne», d’après La Croix. «La droite modérée n’a certainement pas intérêt à se retrouver dans un tête-à-tête asphyxiant avec le Front national. La reconstruction de la gauche est dans l’intérêt général», écrit un éditorialiste du journal catholique. «La gauche a renoncé à ce qui l’identifie», assène Christiane Taubira dans le magazine le 1, cité par Le Monde. «La gauche, connaît un ressac, pas un reflux – elle ne recule pas, elle butte sur ses propres renoncements», assure l’ancienne Garde des Sceaux, qui n’a pas souhaité participer, quant à elle, à la primaire. Renoncement ou mutation? Dans une tribune publiée par Le Monde, Zaki Laïdi, politologue et ancien conseiller de Manuel Valls, estime que la gauche «a moins besoin d’une nouvelle théorie que de penser les instruments modernisés de mise en œuvre de ses deux grands principes». Le premier consiste à penser qu’«il n’y a pas de liberté possible sans égalité réelle», et le second qu’«il faut donner plus à ceux qui ont le moins».
À droite, François Fillon a répondu hier aux critiques en dénonçant les «caricatures», et en assurant qu’il n’allait pas modifier son projet. Le candidat à la présidentielle dit garder le cap, à la plus grande satisfaction du Figaro, très remonté contre «la petite ritournelle qui consiste à susurrer que le programme de François Fillon irait peut-être un peu trop loin». «Que faudrait-il faire? Si peu de temps après un aussi large succès, s’excuser d’avoir été audacieux et 'radical'?», s’émeut le journal, qui estime que François Fillon doit «rester droit dans ses bottes. S’il a gagné la primaire si largement, c’est bien qu’il existe dans ce pays, après tant d’années d’atermoiements, le désir d’un changement profond. Il serait fou de le décevoir». Ce sera à prendre ou à laisser, a dit en substance François Fillon, déclarant qu’il n’entendait modifier ni la radicalité ni son style austère, d’après Libération, qui cite l’ancien Premier ministre: «Vous devrez faire avec ma réserves et mes sourcils broussailleux». Si ses sourcils ne posent a priori pas de problème aux Échos, le quotidien est plus sceptique, en revanche, en ce qui concerne son programme. Il le juge «inapplicable», dans la mesure où les dépenses supplémentaires que ses réformes induisent ne seraient que partiellement financées – un sérieux problème à un moment où la hausse des taux interdit de creuser les déficits, selon le journal.
À noter également ce matin, l’inquiétude du Parisien face à l’épidémie de grippe. Un virus très virulent, des hôpitaux saturés : le journal annonce que l’épidémie actuelle pourrait s’avérer aussi meurtrière que celle de 2014-2015, qui avait causé 18 000 décès. «Grippe, l’état d’urgence », titre le journal.
Aux États-Unis, les membres de la future équipe Trump ont commencé à être auditionnés par le Sénat. Présentés par Donald Trump comme «les meilleurs tueurs dont dispose l’Amérique», les membres de la future Administration sont pour la plupart des «oligarques de Wall Street», d’après L’Humanité, qui dénonce «un commando» au service du «national-libéralisme» de Trump. Donald Trump, auquel les services de renseignement auraient remis vendredi dernier un document de 35 pages contenant les «informations compromettantes, personnelles et financières» dont le Kremlin disposerait à son sujet. Y figurent notamment des allégations sur de présumées frasques sexuelles lors de voyages effectués par Trump en Russie. Autant d'éléments susceptibles de le discréditer et d’être utilisées pour faire pression sur lui, estime la chaîne de télé américaine CNN, reprise par plusieurs médias américains et Le Monde, tout en précisant qu'aucune de ces allégations n’a été vérifiée. Le président-élu aura certainement l’occasion de s’expliquer sur le sujet lors de la conférence de presse qu'il doit tenir aujourd’hui. Barack Obama, lui, a prononcé cette nuit le dernier discours de son mandat. Passé le 20 janvier, jour de l’investiture de son successeur, que va-t-il devenir? L’Obs s’est amusé à imaginer la suite de sa carrière. Prof de droit, investisseur dans la Silicon Valley, ou encore directeur des Chicago Bulls, dont il est un grand fan.
Un mot, pour terminer, du Mondial de handball qui débute ce soir. Quatre mois après la défaite finale aux JO, l’équipe de France reçoit le Brésil, avec cette seule ambition, d’après l’Équipe: gagner un sixième titre mondial. Les Experts sont «en mission», annonce le journal, en évoquant une «effervescence inédite» au sein des Bleus.
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