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Mossoul : l'armée irakienne lance la deuxième phase de l'offensive contre l'EI

Les forces irakiennes ont lancé jeudi la deuxième phase de leur offensive pour reprendre totalement la partie orientale de Mossoul au groupe État islamique, qui contrôle la deuxième ville du pays depuis plus de deux ans.

Un peu plus de deux mois après le début de l’offensive, les forces irakiennes ont lancé jeudi 29 décembre la deuxième phase de leur reconquête de Mossoul, ville contrôlée par le groupe État islamique (EI) depuis plus de deux ans. Les forces d'élite du contre-terrorisme (CTS) ont pris le contrôle de plusieurs quartiers de l'Est et se rapprochent maintenant du Tigre, le fleuve qui traverse la ville du Nord au Sud. Mais les jihadistes continuent d'occuper la totalité de la partie occidentale de la cité.

Un habitant de l'est de Mossoul a indiqué à l'AFP entendre "de très nombreuses explosions". "Les habitants sont cloîtrés chez eux", selon ce témoin qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat. Simultanément, l'armée et la police irakiennes avancent sur les fronts Nord et Sud de la ville septentrionale, dernier bastion de l'EI en Irak. Sur l'axe Nord, en dehors de Mossoul, l'armée "a libéré les villages d'Al-Sada et Al-Tawila", a expliqué le général Abdoul Amir Yarallah, commandant en chef de l'offensive.

"Trois mois pour éliminer" l'EI

Cette nouvelle phase entend redonner un élan à l'offensive qui marque le pas depuis environ deux semaines. Éreintée par deux mois d'une lutte acharnée, l'armée avait décidé de "passer les plans de bataille en revue" et de faire une pause "pour réduire les pertes", avait expliqué le Premier ministre Haïder al-Abadi la semaine dernière.

Les combats sont d'autant plus ardus qu'ils se déroulent dans un cadre urbain, au milieu de civils. En outre, les jihadistes ont recours non seulement à l'artillerie mais aussi aux attentats. D'après Haïder al-Abadi, l'armée a été la cible "à 900 reprises" de voitures piégées lancées contre elle dans les rues de Mossoul depuis le 17 octobre.

Mardi 27 décembre, le Premier ministre irakien avait assuré que les forces de sécurité avaient besoin de "trois mois pour éliminer" l'EI, revenant implicitement sur sa promesse d'avoir "libéré Mossoul avant la fin de l'année", formulée au mois de novembre. Dans leur entreprise, les forces gouvernementales sont épaulées par la coalition internationale antijihadistes dirigée par les États-Unis, qui mène des frappes aériennes quotidiennes.
 

Avec AFP