L'Allemand Nico Rosberg a été sacré champion du monde de Formule 1 dimanche, au terme d’une saison haletante, après avoir terminé deuxième du Grand Prix d’Abu Dhabi derrière son coéquipier et grand rival Lewis Hamilton.
Le pilote allemand Nico Rosberg a réalisé son rêve en devenant champion du monde de Formule 1, dimanche 27 novembre à Abou Dhabi, ce qui lui permet de rejoindre au palmarès son père Keke, sacré en 1982.
Rosberg, 31 ans, a surtout réussi à battre la référence suprême de la F1 moderne, son coéquipier chez Mercedes Lewis Hamilton, à armes égales, au terme d'une saison très aboutie.
Keke Rosberg, le Finlandais moustachu, n'avait remporté qu'un seul Grand Prix pour être sacré en 1982 dans une Williams, puis il en a remporté quatre autres entre 1983 et 1985. Nico a déjà fait beaucoup mieux : 23 victoires depuis 2012, dont neuf cette année.
Le fait de battre Hamilton, même si le triple champion du monde anglais a rencontré des problèmes mécaniques, montre bien que Rosberg a passé un cap. Alors qu'il avait subi sa loi en 2014 et 2015, il n'a jamais renoncé et s'est mis à travailler encore plus, avec ses ingénieurs, sur ses réglages et ses départs, pour devenir un meilleur pilote.
Rosberg a également pris confiance en lui et a réussi, ces dernières semaines, à être plus décontracté quand Hamilton tentait, en vain, de le déstabiliser. Il n'est tombé dans aucun piège médiatique et a mieux géré sa communication.
Né d'un père finlandais, le célèbre Keke, et d'une mère allemande, Sina, le 27 juin 1985 à Wiesbaden, Rosberg a été élevé en Principauté de Monaco et a débuté en karting, à six ans, comme Hamilton. Il a aussi été le coéquipier du Britannique en karting, en 2000 et 2001, une époque où les deux adolescents étaient les meilleurs amis du monde.
Roi de Monaco
Rosberg est désormais un père de famille épanoui, et surtout un pilote moderne et polyglotte, capable de s'exprimer parfaitement dans cinq langues... sauf le Finlandais. Et comme il avait un papa célèbre, il a toujours dû se battre pour prouver qu'il méritait vraiment d'être en F1, pas seulement parce que les fées monégasques s'étaient penchées sur son berceau.
Quand Rosberg est arrivé en F1, en 2006, c'était dans une Williams, après avoir conquis le premier titre de l'histoire du GP2 la saison précédente. Il n'avait que 20 ans. Il est monté sur son premier podium en Australie en 2008... le jour d'une victoire d'Hamilton. En 2010, il a été embauché par Mercedes à la suite du rachat de Brawn GP par la marque à l'étoile. Un pari sur l'avenir qui a suscité quelques doutes, mais qui est désormais réussi, officiellement, grâce au titre conquis dimanche à Abou Dhabi.
Aux côtés de Michael Schumacher, le septuple champion du monde allemand, Rosberg a continué à apprendre. Et quand Hamilton a succédé à "Schumi", Nico est entré en résistance, face à un phénomène anglais qui le dominait dans de nombreux domaines, dont la vitesse pure et la communication.
Cela ne l'a pas empêché de remporter trois fois de suite le GP de Monaco, puis de triompher cette année sur trois circuits de référence, trois circuits mythiques où la victoire lui avait toujours échappé: Spa-Francorchamps, Monza et Suzuka. À tous points de vue, Nico Rosberg a mérité ce titre de champion du monde.