Huit soldats égyptiens sont morts jeudi dans le Sinaï après une attaque à la voiture piégée revendiquée par le groupe État islamique. Le nord de la péninsule abrite de nombreux jihadistes qui font subir de lourdes pertes aux forces égyptiennes.
Huit soldats égyptiens ont été tués jeudi dans une attaque à la voiture piégée d'un poste de contrôle dans le Sinaï, où la branche locale de l'organisation État islamique (EI) mène une insurrection, a annoncé l'armée.
"Un groupe de terroristes armés a attaqué un de nos postes de contrôle dans le nord du Sinaï", a indiqué un porte-parole militaire. "Une attaque à la voiture piégée, les affrontements qui ont suivi et l'explosion d'un des véhicules ont causé la mort de huit membres des forces armées", a-t-il précisé.
Trois jihadistes ont également été tués dans les combats, a-t-il ajouté.
Cette attaque, qui n'avait pas été revendiquée jeudi soir, est la plus meurtrière depuis celle lancée à la mi-octobre contre un poste de contrôle dans le nord du Sinaï, qui avait fait douze morts et six blessés parmi les soldats, et qui avait été revendiquée par l’EI.
Le nord de la péninsule du Sinaï est le repaire des jihadistes de l'EI. Ils y infligent régulièrement des pertes aux forces de sécurité depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013. Selon le gouvernement, des centaines de policiers et de soldats ont péri dans ces attaques, qui frappent aussi parfois Le Caire ainsi que le delta du Nil.
La plupart de ces attentats sont revendiqués par la branche égyptienne de l'EI, qui a aussi dit être responsable de l'attentat à la bombe ayant coûté la vie le 31 octobre 2015 aux 224 occupants d'un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire située dans le sud du Sinaï.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a admis pour la première fois en février que le "terrorisme" était à l'origine du crash, alors même que le gouvernement n'a toujours publié aucun rapport officiel sur les causes du drame.
Avec AFP