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"Super Lune et loups-garous"

Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 15 novembre, les premiers jours de Donald Trump en tant que président élu.

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On consacre cette revue de presse internationale à ces premiers jours de Donald Trump en tant que président-élu.
«Trump embauche», annonce The New York Times, qui explique que le recrutement de son Administration constitue le premier «test» pour le discours qu’il a tenu  tout au long de sa campagne – à savoir, que sa carrière d’homme d’affaires fera de lui un meilleur président que n’importe quel politicien. Le quotidien new yorkais, qui juge que le président-élu a pris une «sage» décision en remplaçant le gouverneur du New Jersey Chris Christie, par le vice-président élu Mike Pence pour diriger son équipe de transition, rapporte que Donald Trump a aussi inclus dans cette équipe trois de ses enfants, l’ex-maire de New York Rudy Giuliani, l’ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, et le président du parti républicain Reince Priebus. Appelé à devenir le secrétaire général de la Maison-Blanche, où il côtoiera Stephen Bannon, patron du site d’ultra-droite Breitbart, propulsé «haut conseiller et chef de la stratégie». D’après The Daily Beast, le futur bras droit de Donald Trump à la Maison-Blanche n’entendrait, d’ailleurs, limiter ses ambitions à Washington, envisageant à présent d’édifier un empire médiatique «trumpien», en Europe. Sa stratégie, «courtiser les extrémistes d’extrême-droite les plus médiagéniques». Dans sa ligne de mire, notamment, Marion Maréchal-Le Pen, pour le Front national, en France et d’autres personnalités, issues du parti anti-immigrés allemand, l’AfD, du parti d’extrême-droite néerlandais PVV, ou encore, du parti europhobe britannique, l’Ukip.
Les détracteurs de Donald Trump redoutent que son élection favorise la droite de la droite, notamment en Europe. Cette inquiétude peut être résumée par un dessin de Martin Rowson pour The Guardian, qui montre «la face sombre de la super lune» que la planète a pu, et peut encore, contempler ce soir. Cette lune a le visage de Donald Trump et fait aboyer les loups-garous de l’extrême-droite, et même un putois. Face à cette vague redoutée par une partie de la classe politique et de l’opinion, l’Europe va-t-elle réagir? D’après Courrier International,  les ministres européens des Affaires étrangères se sont retrouvés dimanche soir pour discuter de l’élection de Donald Trump. Mais trois d’entre eux, dont le Britannique Boris Johnson et le Français Jean-Marc Ayrault, avaient décliné l’invitation. Le magazine rapporte que ce qui a retenu le plus l’attention du quotidien espagnol El Pais, c’est l’absence française, perçue comme d’autant plus paradoxale que  «la France est l’un des pays les plus affectés par la victoire de Trump». Selon El Pais, «l a candidate d’extrême droite Marine Le Pen (verrait) sa victoire en France plus proche après le triomphe du candidat républicain (aux Etats-Unis). Au-delà des querelles électorales, Paris (serait aussi) la capitale qui (aurait) le plus intérêt à se servir de l’inquiétude provoquée (par l’élection de Donald Trump) pour de faire avancer l’intégration de la défense européenne».
L ’UE affiche son intention, effectivement, de doper l’autonomie européenne de défense. The Wall Street Journal rappelle que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’UE, réunis hier et aujourd’hui à Bruxelles, ont établi une feuille de route présentée comme un plan «d’autonomie stratégique» - pour pouvoir agir sur le plan militaire «indépendamment des autres puissances majeures». Un projet ancien, mais les discussions étaient jusqu’à présent systématiquement bloquées par le Royaume-Uni, plus favorable à l’Otan, et dans lequel The Wall Street Journal voit l’effet du mouvement de «panique» qu’aurait provoqué l’élection de Donald Trump en Europe. Une frayeur peut-être infondée, selon le quotidien, qui rappelle que beaucoup de «penchants» de Donald Trump en matière de politique étrangère restent un «mystère», et que l’Europe pourrait faire beaucoup pour les Atlantistes qui se trouvent de part et d’autre de l’océan en réaffirmant ses liens avec les Etats-Unis, plutôt qu’en les abandonnant.
En attendant de clarifier, éventuellement, ce point, Donald Trump s’est entretenu avec les présidents russes et chinois. «Comme il l’avait promis», relève The Moscow Times, le président américain-élu, qui s’est entretenu hier au téléphone avec Vladimir Poutine, a évoqué son souhait de nouer des «relations fortes et durables avec la Russie et avec le peuple russe». Une déclaration finalement assez semblable à celle qu’il a eue avec Xi Jinping, à en croire The China Daily, qui rapporte que les deux dirigeants ont parlé de la coopération de leurs deux pays – le travail en commun constituant «le seul choix correct», selon le président chinois.
Un mot, pour terminer, de ces révélations des médias britanniques, qui affirment que le gouvernement n’a « pas de plan général » pour le Brexit - c’est ce qu’indiquerait un memo du cabinet de la Première ministre Theresa May, auquel The Times et la BBC ont eu accès. Selon eux, ce document révèle clairement l’absence de stratégie de son gouvernement, à cause de ses divisions internes. L’exécutif britannique chercherait à gagner 6 mois de plus pour mettre en œuvre sa sortie de l’UE.
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