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Attentats de Paris et Bruxelles : les enquêteurs identifient un donneur d'ordre

Les enquêteurs ont identifié Oussama Atar comme l'un des coordinateurs présumés des attaques de Paris et Bruxelles, rapporte l'AFP. Ce vétéran belgo-marocain du jihad, aujourd'hui membre de l'organisation État islamique (EI), opérait depuis la Syrie.

Près d’un an après les attentats du 13-Novembre, les investigations viennent de connaître une nouvelle avancée. Selon des sources proches du dossier, citées par l’AFP, les enquêteurs ont identifié l'une des personnes soupçonnées d'avoir coordonné des attaques de Paris et Bruxelles depuis la Syrie. Il s’agit d’Oussama Atar, 32 ans, un vétéran belgo-marocain du jihad aujourd'hui membre de l'organisation État islamique (EI), qui avait revendiqué les attentats perpétrés dans les capitales française et belge.

Le donneur d'ordre présumé utilisait en fait le nom de guerre "Abou Ahmad", cité à plusieurs reprises dans les investigations. "Il est le seul coordinateur depuis la Syrie à avoir été identifié en l'état des investigations", a affirmé une des sources, confirmant une information du Monde.

Grâce à un ordinateur abandonné dans une poubelle

La "kounya" (surnom) Abou Ahmad est apparue dans l'enquête après l'interpellation, le 10 décembre en Autriche, de l'Algérien Adel Haddadi et du Pakistanais Mohamed Usman. Les deux hommes avaient débarqué le 3 octobre 2015 sur l'île grecque de Leros, parmi le flot de migrants, en même temps que les deux kamikazes irakiens qui se sont fait exploser aux abords du Stade de France. Après des dénégations, Adel Haddadi a avoué qu'ils avaient été missionnés pour commettre des attentats à Paris et que le mystérieux Abou Ahmad avait organisé leur venue en Europe depuis la Syrie.

Le suspect algérien a désigné Oussama Atar comme étant probablement Abou Ahmad d'après une planche de photos qui lui était soumise par les enquêteurs. Le surnom Abou Ahmad est par ailleurs apparu dans l'enquête grâce à l'exploitation d'un ordinateur abandonné dans une poubelle près de l'une des planques utilisée par la cellule jihadiste en Belgique. Les enquêteurs ont exhumé des conversations dans lesquelles des membres de la cellule semblent s'adresser à Abou Ahmad en évoquant des testaments et des modes d'actions.

Cousin éloigné des frères El-Bakraoui, morts en kamikazes lors des attentats de Bruxelles, Oussama Atar est un nom bien connu de l'antiterrorisme.

Avec AFP