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L'armée américaine a testé pour vous : les décharges électriques dans le cerveau

L'armée américaine rapporte avoir expérimenté les décharges électriques cérébrales pour stimuler ses troupes. Et à priori, ça marche.

Sur la base de l’armée américaine de Wright-Patterson, dans l'Ohio, on a troqué la pause-café contre un petit coup de jus. Une décharge électrique dans le cerveau et paf, c’est reparti pour un tour.

Des scientifiques de la base ont rapporté avoir procédé à une série de tests afin de déterminer l’impact d’une stimulation électrique du cerveau sur les performances intellectuelles de certains de ses employés, rapporte The Guardian

Pour leur série de tests dignes d'un thriller historique, l'appareillage utilisé apparaît comme relativement simple : cinq électrodes ont été disposées sur le crâne de militaires (volontaires, bien sûr), propulsant un courant électrique faible mais continu dans le cerveau.

De l'électricité pour être plus efficace

Vingt militaires de la base de Wright-Patterson se sont ainsi prêtés au jeu. Alors qu’ils étaient testés sur leur capacité à être multitâches, la moitié du groupe a reçu un courant électrique dans le cerveau pendant toute la durée de l'expérience, l’autre, seulement brièvement au début de l’exercice.

Résultat, c’est le groupe le plus longtemps exposé à des décharges électriques qui a fourni les meilleures performances : "Les résultats montrent que la tDCS (stimulation transcrânienne à courant direct) peut augmenter la capacité d’un humain à être multitâche", écrivent les auteurs de l’étude dans leur rapport final

En 2014, des chercheurs de cette même base avaient déjà montré que les stimulations électriques pouvaient améliorer la vigilance des militaires, et ce plus que la caféine.

Des stimulateurs DIY

Les civils aussi sont nombreux à faire l’expérience du petit coup de jus pour revigorer la machine. Sur YouTube ou Reddit, des tutos proposent même de fabriquer son propre stimulateur électrique fait-maison pour améliorer ses performances cérébrales ou lutter contre la dépression. 

Avant d'envoyer des courants éléctriques dans les cerveaux de ses employés, l’armée américaine devra encore tester la fiabilité du processus sur le long terme. Pas sûr qu’à terme, l’électricité soit vraiment bonne pour le cortex. Mais elle pourrait être une alternative à certaines drogues comme la modafinil ou la ritaline, parfois prescrites dans les forces armées pour stimuler les compétences des militaires... 

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