On commence cette revue de presse avec la politique française et les passes d’armes entre Français Hollande et son Premier Ministre. D’après Aujourd’hui en France, Manuel Valls ne semble pas avoir entendu le recadrage de François Hollande qui lui conseille d’être à sa tâche plutôt que de critiquer les confidences qu’il a faites aux journalistes. Pour le Figaro, les deux hommes sont au bord de la rupture et même à couteaux tirés. Obsédé par l’après-2017, le Premier ministre prendrait ses distances avec un président qui l’entraîne dans sa chute… Mais dans son éditorial, le quotidien s’interroge "Jusqu’où descendront-ils ?" Car si Manuel Valls critique ouvertement le président qui l’a nommé, pourquoi n’a-t-il pas démissionné et ne s’est-il pas exprimé plus tôt ?

A droite aussi, il y a eu des passes d’armes ce week-end, notamment entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy. Le président du Modem a répondu aux attaques de l’ancien chef de l’Etat et Libération s’en fait l’écho ce matin. Sur son compte Facebook, il a écrit une réponse qui annonce la défaite de l’ancien chef de l’Etat. Car pour le maire de Pau, "l’agressivité de Nicolas Sarkozy est un aveu de faiblesse". Pour La Croix, François Bayrou est au cœur de la bataille à droite. On se souvient qu’en 2012, il avait dit voter François Hollande plutôt que Nicolas Sarkozy, ce qui avait retiré le soutien du centre au candidat de droite. Cette fois-ci, il a pris parti pour Alain Juppé, le favori des sondages : on comprend pourquoi il est devenu la bête noire de Nicolas Sarkozy.

Ces divisions à droite comme à gauche font le jeu d’un autre parti : le Front national : Marine Le Pen serait déjà dans les starting-blocks… Meetings, organigrammes, outils de communication : tout est en place pour 2017. D’après l’Opinion, la chef du FN aurait hâte d’en découdre, d’autant que les sondages lui promettent un score élevé au premier tour et une qualification au second.

Autre titre ce matin, la fin de l’opération Sangaris en Centrafrique, actée ce lundi par Jean-Yves Le Drian. Le site de La Croix consacre un dossier sur l’opération lancée dans l’urgence en décembre 2013 pour mettre fin aux tueries inter-communautaires. Des milliers de soldats ont été mobilisés pour une mission : sécuriser les populations civiles, alors que les Séléka et les anti-Balaka commettent tous des exactions. Le bilan est mitigé : si les soldats français ont empêché une guerre civile, beaucoup sont rentrés traumatisés et certains ont été accusés de violences sexuelles sur des enfants. Pour Le Monde et Aujourd'hui en France, "Sangaris part mais les gangs restent". La preuve : ces milliers de déplacés toujours agglutinés autour de l’aéroport de Bangui, sous la protection des Casques bleus.

Enfin, un évènement exceptionnel pour les Chrétiens et peut-être pour la communauté scientifique : l’ouverture de la tombe présumé de Jésus : c’est à la Une d’Aujourd’hui en France et du Figaro. Pour la première fois depuis 1809, le tombeau dans l'église du Saint Sépulcre à Jérusalem a été ouvert : on a retiré la plaque de marbre qui couvre le fameux tombeau et des scientifiques vont, à l’aide des nouvelles technologies, analyser la surface sur laquelle le corps du Christ aurait été déposé en l’an 33, après la crucifixion. L'opération doit permettre d'effectuer des analyses des matériaux et des structures.