logo

Tout juste passé entre les mains du businessman américain Frank McCourt, l'Olympique de Marseille se rend au Parc des Princes pour affronter le Paris Saint-Germain. Ce sera aussi une première pour le nouvel entraîneur Rudi Garcia.

C’est la rencontre du week-end en Ligue 1. Marseille vient défier dimanche soir le Paris SG avec une flamme rallumée par un nouveau propriétaire américain et un nouvel entraîneur, Rudi Garcia.

Sur le papier, l'affiche la plus prestigieuse de la Ligue 1 apparaît totalement déséquilibrée. Mais le nouveau contexte marseillais pourrait agir comme un électrochoc et permettre à l'OM, piètre 12e de L1, de se sublimer pour ce choc pas comme les autres.

D'autant que Paris, relégué à quatre points du leader niçois, cherche toujours ses marques. Mais côté statistiques, le club de la capitale est bien favori. Il a gagné les 10 dernières confrontations contre son rival, toutes compétitions confondues. Au Parc des Princes, il a remporté les six derniers Classiques en championnat en inscrivant à chaque fois deux buts, contre un ou aucun.

Un duel d’entraîneurs

Ce match pas comme les autres sera surtout l'occasion d'un beau duel sur le banc. Unai Emery, coach espagnol en France, cherche à imposer son style au PSG. Et il aura en face de lui un entraîneur français d'origine espagnole, Rudi Garcia, tout juste débarqué cette semaine à l'OM.

À 52 ans, ce dernier présente un profil pour le moins intéressant, entre son goût du jeu offensif, ses états de service question résultats et sa capacité à galvaniser ses joueurs. Lesquels voudront forcément faire leurs preuves. "Il va falloir que j'aille vite pour connaître les joueurs, les connaître humainement aussi, derrière chaque joueur il y a un homme", a-t-il avancé vendredi. 

À peine arrivé sur le Vieux-Port, il doit déjà monter à la capitale avec ses nouvelles troupes. Et elles sont souffreteuses, avec en neuf matches un bilan de trois victoires seulement, infligées aux seconds couteaux Lorient, Nantes et Metz, et un seul point récolté à l'extérieur.

Pour sa part, le PSG, après avoir touché le fond à Toulouse (revers 2-0 le 23 septembre), a enchaîné quatre victoires et reste au contact de l'inattendu leader niçois en championnat et en course pour la tête de son groupe en Ligue des champions.

Mais l'entraîneur Unai Emery n'a toujours pas réussi à chasser les doutes et il sait qu’un duel face à Marseille est toujours très particulier. "Je suis sûr que Marseille va faire un bon match dimanche, car le Classico est un match différent, un match spécial", a-t-il expliqué en conférence de presse. "Quand un nouvel entraîneur arrive, c’est normal que les joueurs se dépassent et réalisent plus d’efforts que d’habitude. Il y a donc au moins deux raisons pour lesquelles Marseille a des chances de réaliser une belle prestation."

Les joueurs de la cité phocéenne ne pourront toutefois pas compter sur l'appui de leurs supporters. Ces derniers boudent un déplacement qu'ils jugent trop cher (60 euros la place, contre 10 euros un ticket en virage au stade Vélodrome), et protestent contre les chiches 500 places qui leur ont été réservées, contre les 2 000 qu'ils attendaient.  

Avec AFP