Quarante-huit heures après le lancement de l'offensive sur Mossoul, les forces irakiennes, soutenues par la coalition, gagnent progressivement du terrain. Barack Obama affirme toutefois que la bataille risque d'être difficile.
Au deuxième jour de l’offensive pour reprendre Mossoul à l’organisation État islamique (EI), les dizaines de milliers de combattants irakiens mobilisés ont gagné du terrain. Mais le sort des habitants inquiète l'ONU qui, à l’instar des États-Unis, craint que les jihadistes de l'EI retiennent les civils comme "boucliers humains".
Mardi 18 octobre, des commandants irakiens ont affirmé que les combattants de l'EI ripostaient en menant des attentats-suicides, mais que les forces gouvernementales progressaient sur les deux fronts de l'offensive.
Le président américain, Barack Obama, dont le pays soutient les forces irakiennes dans leur offensive, a prédit "une bataille difficile", se disant cependant "convaincu que l'EI sera[it] vaincu à Mossoul et que cela marquera[it] un nouveau pas vers sa destruction totale". Par ailleurs, "nous nous concentrons sur la sécurité et l'aide humanitaire pour les civils qui échappent aux combats, ce sera une priorité absolue pour nos deux gouvernements", a assuré le chef de l’État américain au cours d'une conférence de presse.
À Erbil, la joie des chrétiens
Dans une vidéo diffusée par son agence de propagande, l'EI a promis, de son côté, la "défaite" aux Américains en Irak. "Quant à toi l'Amérique (...), nous jurons par Dieu que nous te vaincrons en Irak et te ferons sortir défaite et humiliée de ce pays", dit sur la vidéo un homme armé patrouillant avec d'autres combattants dans les rues d'une ville présentée comme Mossoul.
Avant d'atteindre les abords directs de Mossoul où seraient retranchés entre 3 000 et 4 500 jihadistes (voir infographies ci-dessous), les forces irakiennes doivent traverser des territoires contrôlés par l'EI autour de la cité. Elles avancent sur deux axes : depuis Qayyarah, ville située à environ 70 km au sud de Mossoul, et depuis Khazir à l'est.
À Qaraqosh, ville située à 15 km environ au sud-est de Mossoul et contrôlée par l'EI depuis plus de deux ans, l'armée a pris position dans plusieurs quartiers, suscitant la joie des chrétiens qui avaient dû fuir. Ils ont célébré cette opération mardi à Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, par des chants et des prières.
Avec AFP