
Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 13 octobre, les accusations de deux femmes contre Donald Trump, qui disent avoir été victimes de gestes déplacés, les révélations embarrassantes de Wikileaks sur la campagne d’Hillary Clinton, le suicide d’un présumé terroriste syrien en Allemagne. Et les obstacles qui se dressent sur la route de la coalition internationale qui mène à Mossoul.
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Cette revue de presse internationale commence aux États-Unis, où deux femmes accusent Donald Trump d’attouchements sexuels, qui auraient eu lieu il y a plusieurs années.
Leurs témoignages, publiés mercredi après-midi par The New York Times, qui soutient la candidature démocrate d’Hillary Clinton, ont aussitôt été démentis le candidat républicain. Ce dernier a promis de poursuivre le journal en justice. Non, assure son équipe de campagne, Donald Trump n’a pas eu de gestes déplacés envers Jessica Leeds, qui l’accuse de l’avoir pelotée, alors qu’elle était assise à côté de lui dans un avion, il y a plus de trente ans. Et non, Donald Trump n’a pas embrassé non plus, contre son gré, Rachel Crooks, une réceptionniste de la Trump Tower, en 2005. Si les deux femmes ont finalement choisi de parler, selon The New York Times, c’est parce qu’elles n’auraient pas supporté les dénégations du milliardaire, qui s’est défendu de manquer de respect envers les femmes, après la diffusion d’une vidéo où on l’entend tenir des propos obscènes à leur égard.
Sa rivale, Hillary Clinton, doit quant à elle affronter la publication, par Wikileaks, d’emails tirés de sa correspondance avec son directeur de campagne, John Podesta. D’après The Washington Post, ces "fuites" révèlent plusieurs éléments de sa stratégie de communication et des coulisses de sa campagne – une réalité peu flatteuse, à en croire le journal, qui raconte notamment comment l’équipe d’Hillary Clinton, visiblement saisie par le doute, a dû batailler pour l’amener à un discours qui puisse convaincre les partisans de Bernie Sanders de se rallier à elle, et comment cette même équipe a réfléchi à la possibilité d’utiliser le projet très controversé de l’oléoduc Keystone pour «détourner» l'attention de la polémique sur les courriels de l'ex-secrétaire d'État. Rien de très reluisant, en somme, pas de quoi changer l’image d’une Hillary Clinton calculatrice et sans réelle conviction, en tout cas. Dans le dessin de Cai Meng, pour The China Daily, elle apparaît d’ailleurs affublée du même nez rouge que son rival, Donald Trump. Tous deux terrifient l’oncle Sam, sous les yeux las de la statue de la liberté - une allusion à l'épidémie de clowns menaçants qui sèment de nouveau la panique aux États-Unis depuis plusieurs jours.
Les États-Unis et la coalition internationale se préparent à soutenir l’offensive irakienne sur la ville de Mossoul. La tentative de reprendre cette ville du Nord, qui comptait 1,5 million d'habitants avant d'être remportée par l’organisation État islamique, fait la une du Wall Street Journal. Le quotidien annonce que la mission de la coalition doit affronter plusieurs ornières sur sa route - une série d’obstacles, dont l’attitude de la Turquie, qui estime être mise à l’écart du plan de bataille. D’après le journal, Recep Tayyip Erdogan a haussé le ton, mardi, face à Haïder al-Abadi. Après que celui-ci a critiqué la présence militaire turque dans son pays, le président lui a demandé de "rester à sa place". "Tu n’es pas mon interlocuteur, tu n’es pas à mon niveau. Peu nous importe que tu cries depuis l’Irak, nous continuerons à faire ce que nous pensons devoir faire", a lancé Erdogan à son intention, ajoutant que l’armée turque n’avait "pas de leçon à recevoir" de sa part. Ce à quoi le Premier ministre irakien a répondu en se moquant du président turc, qui s’était adressé à ses compatriotes vie son téléphone portable, au moment du coup d’État manqué contre lui : "Nous ne sommes pas vos ennemis et nous libérerons notre pays grâce la détermination de nos hommes, et non par des appels lancés depuis des téléphones portables".
En Allemagne, le réfugié syrien soupçonné d’avoir voulu commettre un attentat au nom de l’organisation État islamique s’est suicidé en prison, mercredi. Alors que le pays célébrait encore quelques heures auparavant le groupe de réfugiés syriens qui avait permis son arrestation, lundi, la polémique éclate sur le manque de surveillance qui a permis à Jaber al-Bakr de mettre fin à ses jours. Le détenu aurait été retrouvé pendu dans une cellule de l’infirmerie de la prison où il se trouvait, d’après Die Welt, qui rapporte que le jeune homme de 22 ans avait accusé les auteurs de son arrestation d’avoir été complices de son projet terroriste. Toujours selon le journal, son avocat, commis d’office, s’est déclaré "incroyablement choqué et absolument stupéfait que cela ait pu se produire". Selon lui, le risque suicidaire de son client, qui aurait fait la grève de la faim depuis son arrestation et aurait déjà tenté de s’électrocuter, aurait été connu des responsables de la prison.
Tout autre chose, pour terminer : l’épouse du nouveau maire de Sao Paulo a LA solution pour réconforter ses compatriotes les plus pauvres. The Telegraph raconte que la première dame de Sao Paulo, dont le mari est souvent présenté par les médias locaux comme le "Donald Trump brésilien", a accordé une interview à la télévision - un entretien donné au volant de sa Porsche Cayenne, où Bia Doria, 56 ans, se compare à Evita Peron. "Je me sens très à l’aise avec les gens plus pauvres, déclare-t-elle. Parfois, il suffit de leur serrer la main, de les serrer dans ses bras. C’est tout qu’ils demandent…"
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