
Malgré un climat tendu depuis les attentats de janvier 2015, novembre 2015 et juillet 2016, les actes racistes et antisémites en France sont en forte baisse depuis plus d'un an, explique le délégué interministériel Gilles Clavreul.
Le climat ambiant, marqué par la polémique estivale sur le burkini et le ton de la campagne de la primaire de la droite et du centre, pourrait faire craindre le pire. Et pourtant, les actes racistes et antisémites sont en forte baisse en France.
Selon le délégué interministériel, chargé de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, Gilles Clavreul, interviewé par France 24, "un coup d’arrêt et une inversion très sensible des chiffres" est observée depuis un peu plus d’un an.
Lors des premiers mois de l’année 2015, il y a eu dans un premier temps une forte augmentation des actes racistes et antisémites. Alors qu’il y avait eu 133 actes antimusulmans sur toute l’année 2014, il y en a ainsi eu 178 sur le seul mois de janvier 2015. Ces chiffres se sont traduits, sur toute l’année 2015, par une augmentation de 22 % des actes racistes, mais la réalité est plus complexe.
"Il y a d’abord eu une phase d’augmentation, puis, à la mi-2015, un coup d’arrêt et une inversion très sensible des chiffres avec une décrue qui s’est confirmée depuis et qui ne s’est pas arrêtée malgré les attentats de novembre et malgré l’attentat de Nice", explique Gilles Clavreul.
Une baisse qui apparaît clairement pour 2016 dans les chiffres : lors des huit premiers mois de l’année, les actes antimusulmans ont diminué de 58 % et les actes antisémites de 61 %. "On rejoint les niveaux les plus bas depuis qu’on observe ces statistiques, c’est-à-dire depuis le début du siècle", affirme le délégué interministériel.