Les électeurs colombiens sont appelés dimanche à approuver ou non l'accord de paix conclu entre le gouvernement colombien et les Farc après quatre ans de négociation. Il mettrait fin à un demi-siècle de conflit.
Dernière étape de l’accord de paix historique signé entre le gouvernement colombien et les rebelles marxistes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) : le texte est soumis dimanche 2 octobre à un référendum.
Les électeurs colombiens peuvent choisir d’approuver ou non ce texte qui doit mettre un terme à un demi-siècle de conflit armé.
L'accord négocié pendant quatre ans à La Havane par le président colombien Juan Manuel Santos prévoit la démobilisation des Farc et leur transformation en un parti politique à même de lutter dans les urnes et non plus sur le champ de bataille comme elles l'ont fait depuis 1964. En retour, les futurs ex-rebelles, qui ne seraient plus que 7 000, acceptent de déposer les armes.
Pour Pascale Mariani, correspondante de France 24 à Bogota, c’est cette décision qui est la plus importante aux yeux des Colombiens. D’autant plus que des chefs des Farc ont récemment présenté publiquement des excuses pour des actions ou des assassinats commis par le passé.
"La guerre arrêterait de peser sur l’image du pays"
Pour ce qui est de l’accord en lui-même, il ne devrait pas changer la vie de la plupart des Colombiens car, rappelle Pascale Mariani, la guerre menée par les Farc "se déroulait plutôt dans les campagnes, alors que la majorité des Colombiens vivent dans des centres urbains".
Le véritable changement viendrait du fait "que cette guerre arrêterait de peser sur l’image du pays et de dévaster ses campagnes", souligne la journaliste.
Si les deux tiers des Colombiens se disent favorables à cet accord, l’ancien président Alvaro Uribe, lui, fait campagne pour le "non", estimant que les guérilléros doivent être jugés pour leurs crimes et ne jamais pouvoir briguer de sièges au Parlement. Pour être validé, l'accord doit être entériné par au moins 13 % des 33 millions de Colombiens inscrits sur les listes électorales.
L'accord prévoit au contraire que les Farc pourront présenter un candidat aux élections présidentielle et législatives de 2018 et sont en outre assurées de disposer de dix sièges de parlementaires non élus jusqu'en 2026.
Avec Reuters