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Le FBI désamorce plusieurs engins explosifs trouvés dans un sac dans le New Jersey

Plusieurs engins explosifs trouvés dans un sac dans le New Jersey ont été désamorcés par la police, lundi. Cette découverte intervient après l'explosion samedi à New-York d'un engin explosif. Aucun lien entre les deux incidents n'a été établi.

Les autorités américaines ont confirmé, lundi 19 septembre, que plusieurs engins explosifs se trouvant dans un sac suspect avaient été trouvés, dimanche soir, à Elizabeth, une ville du New Jersey, dans l'est des États-Unis. L'un d'eux a explosé lors d'une tentative de désamorçage, sans faire de victimes.

"Il y avait un paquet suspect contenant plusieurs engins explosifs improvisés [dimanche] soir à la gare d'Elizabeth, dans le New Jersey", a tweeté le FBI, confirmant les déclarations tenues quelques instants plus tôt par le maire de la ville sur CNN.

Un robot démineur a été employé pour les examiner et "lorsqu'il a coupé un fil sur l'un des engins, celui-ci a explosé", a expliqué Chris Bollwage, précisant que le sac avait été repéré par deux hommes qui ont vu "des fils et un tuyau" et ont informé les autorités.

Proche du deuxième aéroport de New York

Cette dernière découverte intervient, alors que trois attaques sont survenues ce week-end aux États-Unis. Elle paraît d'autant plus inquiétante que la ville d'Elizabeth est toute proche du deuxième aéroport de New York, Newark, et que le colis suspect avait été trouvé dans la gare d'où partent les trains pour l'aéroport.

Les autorités ne voient pour l'instant aucune preuve d'une coordination entre les différents attentats ou tentatives, mais le fait qu'ils soient tous survenus en moins de 24 heures relance le débat sécuritaire dans la campagne présidentielle entre la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump.

New York, ville hôte lundi de l'Assemblée générale de l'ONU, a été la plus touchée, secouée samedi soir par l'explosion d'un engin dans le quartier animé de Chelsea, qui a fait 29 blessés.

Plus tôt samedi, dans le sud du New Jersey, une bombe artisanale avait explosé, sans faire de victimes, dans la ville de Seaside Park, sur le parcours d'une course à pied à laquelle participaient des centaines de coureurs, mais qui avait débuté avec du retard.

Enfin, dans le Minnesota, un homme de 22 ans, qui serait, selon les médias, américain d'origine somalienne, a blessé samedi soir neuf personnes à l'arme blanche avant d'être abattu, dans un centre commercial de la ville de St. Cloud. Cette attaque est la seule qui ait été revendiquée à ce stade par le groupe terroriste État islamique (EI).

Cocotte-minute

À New York, la bombe qui a explosé, ainsi qu'une autre trouvée un peu plus loin et que la police a pu désamorcer, étaient composées d'une cocotte-minute, munie d'un téléphone à clapet, d'illuminations de Noël, de matière explosive et remplie de fragments métalliques, selon le quotidien New York Times, citant des responsables des forces de sécurité.

Selon la chaîne de télévision CNN, les enregistrements de vidéosurveillance obtenus par les autorités montrent un même homme près du lieu de l'explosion et près de la bombe qui n'a pas explosé. Toujours à New York, cinq personnes ont été interpellées dimanche, selon les médias locaux, citant des sources policières. Mais le FBI a ensuite précisé que personne n'avait été inculpé.

Dimanche, le chef de la police de New York, James O'Neill, a indiqué que l'explosion de Chelsea n'avait été revendiquée "par aucun individu ni organisation". Pas de revendication non plus dans le New Jersey. Les autorités se montrent très prudentes dans leur manière de qualifier ces attaques.

Bien que les explosions n'aient pas été meurtrières, l'inquiétude est grande. Les mesures de sécurité, déjà omniprésentes à New York où les attentats meurtriers du 11 septembre 2001 restent ancrés dans les mémoires, ont été renforcées.

Quelque 1 000 agents supplémentaires ont été déployés dans la première mégapole américaine, où le président Barack Obama est arrivé dimanche après-midi, en vue de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU. Le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a cependant souligné que cette mesure était prise par "précaution". Car "nous n'avons aucune raison de penser qu'il y a d'autres menaces immédiates", a-t-il affirmé.

Avec AFP