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"La Chine à Obama: "par ici la sortie""

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 8 septembre, le sommet de l’Asean, sur fond de fin de mandat de Barack Obama et d’ambitions croissantes de la Chine, comment Donald Trump et Hillary Clinton se voient en commandant en chef, et le «verrouillage» des esprits en Russie, à la veille des législatives.

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On commence cette revue de presse en Asie, au Laos, où s’est rendu Barack Obama pour le sommet des pays du Sud-Est asiatique.
Premier président américain à se rendre dans ce petit pays communiste, Barack Obama a profité du voyage pour réaffirmer l’engagement de son pays dans la région, d’après The Wall Street Journal, qui raconte que ce rendez-vous intervient alors que certains dirigeants de la planète tentent de profiter de la fin de son mandat pour mettre à l’épreuve la puissance américaine, en Asie et ailleurs. Vladimir Poutine en Russie l’a laissé repartir les mains vides du G20, après d’intenses négociations sur la Syrie, Kim Jong-Un en Corée du nord a tiré trois missiles balistiques en début de semaine, et Rodrigo Duterte, aux Philippines, l’a purement et simplement insulté. «Les insultes brutales du dirigeant philippin ne seront pas le seul sujet de préoccupation du prochain président américain», prévient The Wall Street Journal, qui met en garde celui-ci contre «l’inconstance» de certains de ses alliés démocratiques. «Préserver l’influence américaine en Asie du sud-est, écrit en substance le journal,  va obliger les Etats-Unis à rassurer leurs alliés de façon plus persuasive que ne l’a fait le président Obama, et cela va les obliger à faire plusieurs chose : reconstruire la défense américaine, abandonner les faux espoirs concernant l’amitié chinoise, et comprendre que M. Duterte, le président des Philippines, n’est peut-être pas un cas aussi aberrant que sa rhétorique surchauffée pourrait le faire croire». Obama s’en va, alors que l’influence américaine en Asie du sud est confrontée à l’ambition grandissante de la Chine dans la région - à voir aussi avec un dessin d’Asharq Al Awsat, qui montre la grande main chinoise poussant le président américain vers la sortie.
Les Philippines ont dénoncé hier un plan de construction secret par Pékin d'une île en mer de Chine méridionale. D’après The Manila Times, Manille assure avoir la preuve que deux bateaux chinois se sont approchés du récif de Scarborough, revendiqué par les Philippines, pour y préparer la construction d'une île artificielle. Le quotidien philippin rappelle que Pékin considère comme relevant de sa souveraineté la quasi-totalité de la mer de Chine du Sud, objet également de prétentions territoriales non seulement des Philippines, mais aussi du Vietnam, de la Malaisie et de Brunei. «Et si ce petit îlot était la clé de la domination maritime de Pékin sur la mer de Chine méridionale?», s’inquiète The Japan Times – Tokyo est lui-même en conflit avec Pékin en mer de Chine orientale, où l’un et l’autre revendiquent la souveraineté sur l'archipel des Senkaku/Diaoyu. D’où la préoccupation exprimée hier par le Premier ministre japonais Shinzo Abe, qui fait part de sa « grande inquiétude» face aux agissements chinois. La Chine, elle, dément toute construction sur le récif de Scarborough, et envoie des signes qui vont plutôt dans le sens de l'apaisement. «La Chine considèrera toujours l'Asean comme une puissance importante pour la préservation de la paix régionale», a déclaré le Premier ministre Li Keqiang, sans mentionner le conflit maritime qui l’oppose à ses voisins. «L’Asean ferait preuve de sagesse en ne s’immisçant pas dans les questions relevant du droit maritime», prévient toutefois le quotidien officiel chinois Global Times.
Aux Etats-Unis,  les deux prétendants à la succession de Barack Obama, Donald Trump et Hillary Clinton ont été interrogés hier soir sur leur capacité à devenir commandant en chef des armées. D’après The Washington Post, alors que la candidate démocrate a assuré qu’elle n’enverrait «plus jamais» de troupes au sol en Irak et en Syrie  pour lutter contre l’organisation Etat islamique, son rival républicain a déclaré, qu’il demanderait à l’armée américaine un plan de lutte contre le groupe dans les trente jours de son arrivée à la Maison Blanche, avant de louer le «grand contrôle (exercé par Vladimir Poutine) sur son pays». Un « grand contrôle » dont les opposants au président russe font les frais, rappelle La Croix, qui annonce que les élections législatives russes du 18 septembre prochain ne déclencheront probablement pas les mêmes mouvements de rue que lors du précédent scrutin, en 2011. Une large partie des foules qui ont manifesté à l’époque se serait depuis rangée derrière Vladimir Poutine, d’après le journa l, qui raconte comment la propagande du Kremlin utilise le front ukrainien et la vague patriotique depuis deux ans pour dissuader toute velléité de protester. «A la veille des législatives, le verrouillage est avant tout dans les esprits», écrit le quotidien.
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