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Salah Abdeslam, seul rescapé présumé du commando jihadiste des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, n'a une nouvelle fois pas souhaité s'exprimer lors de son audition au Palais de justice de Paris.

Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats parisiens du 13 novembre, est resté jeudi 8 septembre une nouvelle fois muet face au juge. Pour sa troisième audition, "il a exercé son droit au silence pendant l'interrogatoire qui a duré environ 1 h 30", a indiqué devant les journalistes l'avocat français Frank Berton au côté de son confrère belge Sven Mary, qui n'a pas souhaité s'exprimer.

Son avocat a cependant estimé qu’il avait "bon espoir" qu'il finisse par répondre à la justice. "Ce droit lui appartient, il n'est pas contestable", a-t-il justifié. Selon l'avocat, "un autre rendez-vous sera certainement fixé par le juge d'instruction".

Salah Abdeslam ne veut plus être surveillé 24 heures sur 24

Frank Berton a de nouveau indiqué que la vidéosurveillance 24 h/24 h de son client, confirmée fin juillet par le Conseil d'État expliquait "à l'évidence" son mutisme. "Cela a toujours eu une influence sur son attitude dans le cadre de cette instruction", a-t-il indiqué, en précisant que cette question fera l'objet probablement d'un prochain débat. "L'arrêté de vidéosurveillance est valable trois mois et un nouvel arrêté devrait être pris prochainement par le Garde des Sceaux", a expliqué Me Berton en ajoutant : "Je crois savoir qu'il (Abdeslam) va également l'attaquer".

Arrêté le 18 mars en Belgique après quatre mois de cavale, le jeune homme de 26 ans a été transféré le 27 avril en France où il a été mis en examen, notamment pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteintes aux personne".

Il est depuis détenu à l'isolement et sous vidéo surveillance permanente à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). Revendiqués par l'organisation de État islamique, les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis ont fait 130 morts et des centaines de blessés.

Avec AFP et Reuters