
Le président François Hollande a officialisé, jeudi, la mise sur pied d'une Garde nationale constituée de volontaires issus de la réserve opérationnelle. Ce vivier "n'a pas vocation à se substituer aux forces de l'ordre mais les appuyer".
Deux semaines après l'attentat de Nice, le président François Hollande a officialisé la constitution d'une Garde nationale, qui sera "bâtie à partir des réserves opérationnelles existantes", a annoncé l'Élysée dans un communiqué publié jeudi 28 juillet.
"Les modalités de formation et la ventilation des forces de protection sur le territoire français seront définies en concertation avec l'ensemble des acteurs" avec une communication en Conseil de défense "début août" et une consultation des commissions parlementaires en septembre, écrit la présidence. L'objectif du président est "de rendre opérationnelle au plus vite la constitution de cette force au service de la protection des Français".
La réserve opérationnelle, que les autorités veulent impliquer davantage sur le terrain dans la lutte antiterroriste, est ouverte sous certaines conditions aux volontaires, hommes et femmes, dans la police, la gendarmerie ou l'armée.
Le 20 juillet, quelques jours après l'attentat de Nice, le chef de l’État avait appelé à s'investir dans les différentes réserves pour constituer une "garde nationale" de fait, une idée évoquée devant le Congrès après le 13-Novembre.
Force d'appoint
François Hollande en a donné quelques contours dans un discours donné jeudi dans le cadre d'un déplacement dans les Pyrénées orientales. "J'ai dit que nous allions gonfler la réserve opérationnelle, des jeunes hommes et femmes qui s'engagent dans la gendarmerie, dans la police, pour quelques semaines, quelques mois, pour faire force d'appoint, pour que nous puissions être plus présents. C'est également vrai dans les armées", a-t-il indiqué. Et de préciser : "Ça n'a pas vocation à se substituer aux forces de l'ordre mais les appuyer, les renforcer. Depuis que j'ai lancé cet appel - cette mobilisation m'a touché -, de nombreux jeunes se sont présentés".
Quinze mille réservistes opérationnels de gendarmerie et de police doivent être disponibles d'ici fin juillet pour "assurer la sécurité des différents événements de l'été". La Défense va "mobiliser les 28 000 titulaires d'un contrat d'engagement pour qu'ils se tiennent prêts pour les prochaines semaines".
François Hollande avait en outre annoncé le 20 juillet sa décision de "recourir à la réserve opérationnelle de 2e niveau", soit "un vivier supplémentaire de 10 000 retraités de la gendarmerie". Il a rappelé aussi sa demande, formulée en janvier, que le nombre de réservistes de l'armée passe à 40 000 en 2019, contre 28 000 actuellement.
Avec AFP