De nouveaux heurts ont éclaté samedi soir à Beaumont-sur-Oise, dans le Val d'Oise, malgré le déploiement d'importants moyens policiers. C'est la cinquième nuit d'échauffourées, depuis la mort d'Adama Traoré, 24 ans, lors de son interpellation.
Beaumont-sur-Oise, au nord de Paris, a connu une cinquième nuit consécutive de violences samedi 23 juillet depuis la mort d'Adama Traoré lors de son arrestation.
Selon Jean-Simon Mérandat, directeur de cabinet du préfet du Val-d'Oise, les heurts "ont eu lieu en soirée, au moment de la mise en place du dispositif" policier. Trois personnes ont été interpellées, dont deux placées en garde à vue, a-t-il ajouté.
Ce dispositif sera "reconduit", dimanche, "à un haut niveau pour s'assurer d'un retour au calme dans la durée", a indiqué le représentant de la préfecture.
"Infection très grave"
Dix personnes avaient été interpellées et quatre gendarmes "blessés très légèrement" dans la nuit de vendredi à samedi, marquée notamment par des tirs de mortiers artisanaux et de chevrotine, selon les autorités.
Des échauffourées ont éclaté chaque nuit dans ce secteur à la frontière entre l'Oise et le Val-d'Oise depuis la mort du jeune homme de 24 ans, mardi, alors qu'il venait d'être arrêté par les gendarmes. Son entourage dénonce une "bavure".
L'autopsie montre que la cause de son décès "semble être médicale", selon le parquet. Il souffrait d'une "infection très grave" et "n'aurait pas subi des violences".
La famille d'Adama Traoré a déposé une demande de contre-autopsie.
Avec AFP