Les députés britanniques ont approuvé lundi soir le renouvellement des quatre sous-marins nucléaires Trident du pays. Une "assurance ultime" pour la sécurité du pays, selon Theresa May.
Les députés britanniques ont voté lundi 18 juillet en faveur du renouvellement des quatre sous-marins nucléaires Trident du pays, pour un coût d'au moins 41 milliards de livres (49 milliards d'euros). Theresa May a assuré qu’il s’agissait d’une "assurance ultime" pour la sécurité du pays.
Pressée par un député écossais du SNP de dire si elle était prête à utiliser une arme qui pourrait tuer 100 000 personnes, Theresa May a répondu "oui". "Tout l'intérêt d'un système dissuasif est que nos ennemis sachent que nous sommes prêts à l'utiliser", a-t-elle ajouté.
Plus de 70 % des députés travaillistes ont donné leur feu vert (soit 138 députés) à cette mesure du gouvernement conservateur, en dépit de les positions pacifistes de leur dirigeant Jeremy Corbyn. "Je ne prendrai pas une décision qui tuera des millions d'innocents. Je ne crois pas que la menace de meurtres de masse soit un moyen légitime de mener les relations internationales", a-t-il déclaré lundi.
Nouvelle flotte nucléaire en 2030
Le Royaume-Uni est l'une des trois nations de l'Otan possédant l'arme nucléaire avec la France et les États-Unis.
La flotte nucléaire vieillissante est basée à Faslane, dans l'ouest de l'Écosse. Elle doit être remplacée par des submersibles "Successor", pour une entrée en service au début des années 2030.
Un des quatre sous-marins britanniques est en permanence en mission quelque part dans le monde, deux sont au port, prêts à partir, et le quatrième est en maintenance.
En février, plusieurs dizaines de milliers de manifestants avaient défilé à Londres pour protester contre le renouvellement du programme Trident, à l'appel de mouvements anti-nucléaires.
Lundi, la Campagne pour le désarmement nucléaire a affirmé que le programme Trident allait en réalité coûter 205 milliards de livres du fait des coûts associés au programme. Jeremy Corbyn a lui évoqué le chiffre de 179 milliards de livres.
Avec AFP