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"La Russie de nouveau accusée de recourir aux bombes à sous-munitions en Syrie"

Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 21 juin, l’utilisation de bombes à sous-munitions par l’armée russe en Syrie, le refus du Sénat américain de durcir la législation sur les armes à feu, la répression au Burundi, et le débat sur le Brexit au Royaume-Uni.

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Cette revue de presse internationale commence en Syrie, où les armées russe et syrienne sont une nouvelle fois accusées d’avoir recours aux bombes à sous-munitions - des armes interdites par la convention de l’ONU adoptée par 107 États en 2008.

Le journal Le Monde, qui rappelle que la Russie, tout comme les États-Unis, d’ailleurs, n’est pas signataire de cette convention, rapporte que le blogueur britannique Eliot Higgins, un spécialiste de l’armement russe et fondateur du collectif d’investigation Bellingcat, est formel. Le reportage tourné samedi 18 juin par la chaîne de télévision Russia Today à l’occasion de la visite du ministre de la Défense russe sur la base de Khmeymim, dans le nord-ouest de la Syrie, montrait bien cinq bombes à sous-munitions d’une demi-tonne chacune, fixées à un chasseur Sukhoï 34. Le Monde rappelle que l’usage de ces armes, qui représentent une menace immédiate pour les civils car elles dispersent des centaines de sous-munitions ou petites bombes de façon aléatoire, sur de larges superficies, avait pourtant été dénoncé dès décembre 2015 par l’ONG Human Rights Watch, qui avait accusé la Russie d’y recourir "à grande échelle" - un rapport diffusé au même moment qu’un document d’Amnesty International affirmant que l’aviation russe avait tué des centaines de civils depuis le début de son intervention, en septembre 2015.

Aux États-Unis, ce sont les fusils d’assaut qui ont été pointés du doigt après la tuerie d’Orlando, il y a dix jours. Comme après chaque fusillade d’ampleur, le débat sur les armes à feu est revenu sur le tapis - en vain, d’après The Washington Post, qui rapporte que le Sénat, majoritairement républicain, a rejeté hier, sans surprise, un durcissement des lois sur les armes à feu proposé par les démocrates. "Une semaine après Orlando, les républicains protègent le droit des terroristes de porter des armes, la majorité républicaine a choisi de ne pas agir", dénonce le journal, tandis que The Daily Beast évoque "un jour des armes qui ne prendra jamais fin" : "49 morts dans le massacre d’Orlando ne suffit pas à émouvoir, à faire bouger les sénateurs sur les armes à feu", s’indigne le site.

Au Burundi, le clan du président Pierre Nkurunziza est accusé de se livrer à des rafles et des tortures sur ses opposants. Libération s’est rendu à Ngozi, la grande ville du Nord, près de la frontière avec le Rwanda – une frontière "devenue l’épicentre de la crise ouverte par la candidature à un troisième mandat de Pierre Nkurunziza, réélu en juillet après un scrutin tenu sous contrôle". Côté burundais, rappelle Libé, le pouvoir accuse Kigali, assimilé à un "pouvoir tutsi", d’avoir fomenté les manifestations du printemps 2015 et d’héberger les officiers ayant participé au coup d’État raté qui a suivi. Côté rwandais, on accuse Bujumbura de cibler les Tutsis dans sa répression et de recevoir le soutien des Forces démocratiques de libération du Rwanda, issus des génocidaires hutus de 1994. À Ngozi, raconte Libération, dès 18 heures, seules des patrouilles mêlant policiers et Imbonerakure, la Ligue de jeunesse du parti présidentiel, ont le droit de circuler. Antoine est l’un des rares à accepter de dire ce qu’il y a vécu. Depuis son arrestation, le 18 avril dernier, "il boîte et parle bas, les yeux baissés ou sur le qui-vive". Antoine raconte avoir été arrêté par des Imbonerakure, dont il dit ignorer s’ils connaissaient son engagement auprès d’un parti d’opposition, puis transféré dans les locaux de la Documentation, l’autre nom du Service de renseignement national. Là, il se serait retrouvé enfermé dans une cave pendant quatre jours, accusé de se rendre au Rwanda, d’appartenir à un groupe rebelle et de recruter des membres côté burundais. Pas d’interrogatoire, mais des coups de barres de fer ou de plastique sur la plante des pieds, le dos, les jambes. Finalement libéré, le jeune homme est déposé de nuit au bord d’une rivière. "De telles arrestations arbitraires sont nombreuses à la frontière", affirme Libération, qui rappelle, que dans la capitale, à Bujumbura, la répression prend la forme de rafles massives dans les quartiers "contestataires".

Cette revue de presse s'achève au Royaume-Uni, où il ne reste plus que deux jours avant le référendum sur le Brexit. "L’Union européenne incarne le meilleur de nous-mêmes en tant que peuple libre vivant dans une Europe en paix. Votez cette semaine. Votez pour un pays uni qui s’ouvre sur le monde. Votez contre une nation divisée qui se replie sur elle-même" - voilà pour le plaidoyer, du Guardian, auquel The Daily Telegraph répond en assurant qu’"un monde plein d’opportunités attend un Royaume-Uni pleinement indépendant", et que non, voter en faveur du "out", ne signifie pas "chercher à revenir à un âge d’or perdu dans la nuit des temps, mais espérer un nouveau départ" pour le pays.

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