Alors que les journalistes étrangers ne peuvent pas sortir de chez eux, le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié d'"ennemis" les médias étrangers, qu'il accuse d'être les "porte-parole" des émeutiers.
AFP - Le ministère iranien des Affaires étrangères a accusé mercredi des médias occidentaux d'être les "porte-parole" des "émeutiers" et averti que ces "ennemis" seraient mis "échec et mat", selon un communiqué cité par l'agence de presse Isna.
Ce communiqué vient "en réaction aux commentaires d'ingérence de certains responsables et médias occidentaux", selon son titre. Les autorités iraniennes considèrent traditionnellement les représentants de la presse étrangère comme obéissant aux ordres de leurs pays respectifs.
"Certains pays, dans une réaction déplacée, hâtive et impolie envers les manifestations illégales, ont soutenu ces dernières contrairement aux principes et règles démocratiques et sont devenus les porte-parole du mouvement des émeutiers, et ternissent ainsi l'image lumineuse de la République islamique", dit le texte.
Des pays occidentaux, dont notamment la France et la Grande-Bretagne, ont mis en cause la régularité du scrutin du 12 juin qui a vu la réélection avec un score écrasant du président Mahmoud Ahmadinejad. Ce résultat a été dénoncé par ses adversaires et a entraîné des manifestations massives.
Les autorités "recommandent" à ces pays et médias occidentaux "de changer leur approche incorrecte envers les évènements iraniens parce que les joueurs d'échec surveilleront leur comportement et au moment approprié, et sans aucun doute, les ennemis de l'unité nationale iranienne seront mis échec et mat".
Plusieurs centaines de journalistes étrangers, dont de nombreux occidentaux, ont reçu un visa de dix jours pour couvrir la présidentielle. La plupart sont depuis repartis ou seront contraint de le faire sous peu. Les journalistes occidentaux résidant en Iran sont moins de dix.