
Au moins 39 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées, mardi, dans trois attentats à Bagdad. La plus sanglante, perpétrée dans le quartier de Chaab, a été revendiqué par l'EI qui a multiplié les attaques dans la capitale irakienne.
Trois attentats quasi-simultanés ont à nouveau ensanglanté Bagdad, mardi 17 mai. Au moins 39 personnes ont été tuées dans la capitale irakienne et plus de 100 blessées, selon l’AFP, citant un bilan fourni par des responsables de sécurité et des sources médicales.
L'attaque la plus meurtrière a frappé le quartier de Chaab, dans le nord de Bagdad. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Saad Maan, a indiqué qu'elle avait été perpétrée par une femme kamikaze. Un colonel de la police a dit pour sa part que l'explosion d'une bombe avait été suivie par un attentat-suicide.
L'organisation État islamique (EI) a revendiqué l'attaque dans la foulée, diffusant un communiqué où elle affirme en revanche qu'elle a été commise par un homme, identifié comme Abou Khattab al-Iraqi. Le kamikaze a jeté des grenades puis a fait détoner sa ceinture explosive, précise le groupe extrémiste sunnite. L’EI clame y avoir tué 45 personnes.
Les deux autres attaques ont été perpétrées pour l’une dans le district de Rachid, dans le sud de la capitale, pour l’autre dans le grand faubourg à majorité chiite de Sadr City, dans le nord de la ville, quartier voisin de Chaab. Les deux sont des attentats à la voiture piégée.
L'EI multiplie les attaques à Bagdad
Ces deux derniers attentats n’ont pas été revendiqués mais l’EI s'est attribué la responsabilité d’une série d'attentats récents à Bagdad et près de la capitale qui ont fait plus d'une centaine de morts la semaine dernière. Le 11 mai, au moins 94 personnes avaient notamment été tuées dans trois attentats à la voiture piégée à Bagdad, lors de la journée la plus meurtrière dans la capitale irakienne cette année.
La multiplication des attaques a provoqué la colère des habitants contre l'incapacité du gouvernement à assurer la sécurité. L'EI s'est emparé de vastes pans du territoire irakien en 2014. Depuis, les forces irakiennes, soutenues par les frappes de la coalition internationale sous commandement américain, ont repris le contrôle de plusieurs villes, dont Tikrit et Ramadi, respectivement au nord et à l'ouest de Bagdad. Mais les jihadistes conservent des places fortes, dont Mossoul, deuxième ville du pays, et gardent la capacité de frapper à Bagdad ou ailleurs dans le pays.
Avec AFP et Reuters