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Vidéo : des centaines d'artistes au Sénégal pour la 12e biennale Dak'Art

Pour sa 12e édition, la Biennale Dak’Art, l'une des plus grandes manifestations des arts visuels en Afrique, rassemble à Dakar, au Sénégal, une centaine d’artistes autour du thème "Réenchantement".

Dak'Art, l'un des plus grands rendez-vous de l'art contemporain, organisé tous les deux ans au Sénégal, a été lancée mardi 3 mai pour sa 12e édition. Il rassemblera 67 artistes et professionnels des arts durant un mois.

Baptisée "Réenchantement", un titre "étroitement lié au thème général de la biennale", "l’exposition invite les artistes, et au-delà tous les Africains, à inventer de nouvelles pistes pour réenchanter le monde et le continent", selon le site de la manifestation.

"L'Afrique, le rêve utile d'une Afrique libérée et responsable d'elle-même, le rêve d'un continent dont les fils ont chanté et dansé la liberté retrouvée au moment des indépendances, pris dans l'enchantement d'un avenir à réinventer, a connu des hauts et des bas", explique le texte, appelant à retrouver une "nouvelle énergie, une nouvelle créativité, un nouvel élan".

La cérémonie d'ouverture s'est déroulée au Grand Théâtre national de Dakar en présence du président Macky Sall, ont rapporté les médias publics.

"Grande fête panafricaine"

"On vient d'abord soutenir l'événement parce que c'est une grande fête panafricaine. C'est un devoir et une obligation pour nous de venir voir la création contemporaine africaine", a déclaré le Malien Igo Lassana Diarra, fondateur de la galerie Médina de Bamako.

Selon un collectionneur belge, Charles Adriaenssen, "l'art est devenu une espèce d'objet de consommation et les gens se lassent. Ils ont connu les peintres anglais, ils ont connu les grands allemands, ils ont connu l'art américain, et maintenant peu à peu ils cherchent des nouvelles sensations".

"C'est le côté le moins sympathique, le plus intéressé", a-t-il estimé, se félicitant en revanche du fait que "l'art africain est terriblement vivant, il est encore très proche de ses racines, de son folklore, de ses déchirements". "Donc les gens ont raison de venir parce qu'il y a un art qui est fort et original", a-t-il conclu.

La première édition de Dak'Art a été organisée en 1992, après une rencontre dédiée deux ans auparavant aux lettres.

Avec AFP