!["Faut-il céder à la rue ?" "Faut-il céder à la rue ?"](/data/posts/2022/07/21/1658400270_Faut-il-ceder-a-la-rue.jpg)
Au menu de cette revue de presse française, mardi 3 mai, le début du marathon parlementaire pour la loi El Khomri, «l’indécence salariale» des grands patrons français, le 80ème anniversaire de l’arrivée au pouvoir du Front populaire, le Tafta, et des boubous.
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A la Une de la presse française, ce matin, le début du marathon parlementaire pour la loi El Khomri.
5000 amendements déposés par les députés, 40 voix manquant à l’appel pour faire voter le texte, d’après son rapporteur: «la loi Travail promet des nuits debout dans l’hémicycle», prévient l’Humanité, qui assure que ce nouveau rendez-vous pourrait s’avérer «fatal» à la loi El Khomri, pourtant déjà remaniée. Le gouvernement va-t-il devoir lâcher encore du lest? Va-t-il finalement céder à la rue? La réponse est «non», martèle Myriam El Khomri dans le Parisien, qui lui prédit, lui aussi, quelques «nuits debout à l’Assemblée. La ministre du Travail affiche sa fermeté, tout en disant ne pas «fermer la porte à des évolutions», et refuser «de faire planer la menace» d’un recours au 49.3. Pas question de passer en force, dit-elle. Attention, exercice de haute voltige: «je ne confonds pas les propositions qui doivent être étudiées et les obstructions qui visent à empêcher et à retarder». Le gouvernement va-t-il tenir bon, ou cherche-t-il à sauver la face, alors qu’il s’apprête tout simplement à manger son chapeau? La Croix s’interroge sur le «sens» d’une réforme qui «semble désormais mécontenter tout le monde». «Avec quelque 5.000 amendements déjà déposés, ce n’est pas une discussion ordinaire qui se profile, c’est une échauffourée parlementaire, offrant une fois encore le spectacle d’une majorité qui se déchire et d’une démocratie qui désole», fustigent les Echos, qui demandent au gouvernement de «siffler la fin de la recréation»: «l’ordre public et l’intérêt des entreprises imposent de passer la loi El Khomri au 49.3».
Mécontentement aussi, ce matin, de Libération face à l’«indécence salariale», cette fois, des PDG des grands groupes français. Alors que François Hollande, qui avait promis en 2012 d’œuvrer pour la modération salariale chez les grands patrons, célèbre l’anniversaire de l’arrivée au pouvoir du Front populaire, le 3 mai 1936, Libé entend dénoncer «l’affront populaire» que constitueraient les très hauts revenus des grands patrons. Débat récurrent, le sujet est de nouveau revenu sur le tapis vendredi dernier , lors de l’AG de Renault Nissan, au cours de laquelle le salaire de son tout-puissant PDG, Carlos Ghosn, plus de 7 millions d’euros de revenus en 2015, a été rejeté par la majorité des actionnaires. Une première en France, et qui illustrerait, selon Libé, «l’exaspération naissante face à l’absence de transparence des conseils d’administration des grands groupes cotés, et au manque d’information sur les supposées performances qui justifieraient ces augmentations». Du Front populaire à Carlos Ghosn, de Blum à Jaurès, des premiers congés payés à la loi Travail, Libé franchit ce matin 80 ans d’histoire politique française. Un voyage dans le temps en forme de plaidoyer en faveur de la gauche réformiste.
A la Une également, les «mensonges» supposés des opposants au Tafta, le traité de libre-échange actuellement négocié entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Après les révélations de Greenpeace, hier, ces opposants disent voir légitimées leurs inquiétudes, mais l’Opinion dénonce une «offensive» qui «caricature le débat». «Plus personne ou presque n’ose s’aventurer à soutenir le partenariat transatlantique, sous peine de se voir accusé de plébisciter le poulet lavé au chlore, le maïs transgénique et le bœuf aux hormones», s’indigne le journal, qui estime que «le front du refus instrumentalise, en réalité, le Tafta, pour mieux protéger son antiaméricanisme, son europhobie, et son anticapitalisme». Sans transition aucune, et ne pas nous quitter sur un sujet qui fâche, quoique, je vous propose de jeter un cil à ce papier du Parisien consacré aux vêtements traditionnels dont nos chers dirigeants se retrouvent parfois affublés en voyage officiel.
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