
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire suite à de nouveaux soupçons d'abus sexuels évoqués par l'ONU visant des militaires français en Centrafrique.
La justice française a ouvert une enquête préliminaire suite à de nouveaux soupçons d'abus sexuels visant des militaires français basés en Centrafrique, rapporte l'AFP mardi 5 avril de source judiciaire.
La semaine dernière, le parquet de Paris a reçu via le ministère de la Défense une dénonciation des Nations unies sur des soupçons d'exploitation et d'abus sexuels, de 2013 à 2015 à Dékoa (région de Kémo, est), impliquant des militaires français. Selon la source, ce signalement ne donne pas de précision sur le nombre de victimes, leur âge, ou le nombre de militaires impliqués.
L'enquête, ouverte vendredi, est confiée à la gendarmerie prévôtale, chargée d'enquêter sur les crimes et délits commis par des militaires français lors d'opérations extérieures.
Des responsables de l'Onu ont pu interroger 108 victimes présumées d'abus sexuels, en "grande majorité" des mineures, a indiqué la semaine dernière Stéphane Dujarric, le porte-parole de l'Onu.
En France, une information judiciaire confiée à un juge d'instruction et une enquête préliminaire du parquet de Paris sont déjà en cours sur plusieurs accusations de viols portées par des mineurs centrafricains contre des soldats de la force française Sangaris. Cinq soldats de Sangaris ont été entendus dans le cadre de l'instruction sans être mis en examen.
Avec AFP