Au lendemain de l'annonce d'un nouveau cas d'Ebola au Liberia, les autorités se sont dit confiantes, samedi, face à la résurgence de l'épidémie. Elles ont annoncé qu'elles enquêtaient sur l'origine de cette nouvelle contamination.
Les autorités du Liberia ont appelé, samedi 2 avril, les populations à ne pas paniquer au lendemain de l'annonce d'un nouveau cas d'Ebola découvert dans le pays. Le gouvernement s’est dit confiant pour enrayer une nouvelle fois la propagation du virus.
À Monrovia, certains habitants ont indiqué avoir d'abord cru à un poisson d'avril en entendant la veille l'annonce du retour d'Ebola dans le pays, sans toutefois manifester de signe de panique.
Ce nouveau cas est une femme de 30 ans décédée jeudi après avoir été admise dans un hôpital de la capitale, selon le ministère de la Santé. Jusqu'à samedi après-midi, aucune précision n'avait pu être obtenue sur l'origine de cette nouvelle contamination et sur le nombre de personnes susceptibles d'avoir été en contact avec elle. Il s'agit du troisième épisode d'Ebola au Liberia, où la transmission avait été déclarée terminée une première fois le 9 mai 2015 et une deuxième fois le 14 janvier 2016.
Résurgence du virus en Guinée voisine
Le vice-ministre libérien de la Santé, Tolbert Nyensuah, a assuré vendredi que des recherches étaient en cours pour déterminer l'origine de la contamination de la jeune femme décédée. "Nous continuons l'enquête", avec l’aide d’épidémiologistes nationaux mais également "des partenaires de l'OMS, des CDC (Centres américains de contrôle et de prévention des maladies)", a affirmé Tolbert Nyensuah.
"Nous savons ce qu'il faut faire maintenant" face au virus, il n'y a "pas à paniquer. Nous avons un soutien international, notre système de surveillance des maladies marche bien" et permet aux équipes concernées "de continuer à faire le travail qu'elles sont censées faire", a-t-il affirmé.
Ebola a refait surface au Liberia quelques jours après sa résurgence en Guinée voisine, où il a fait au moins sept morts sur huit cas recensés depuis mi-mars. Aucun lien n'était établi dans l'immédiat entre les situations des deux pays qui ont été, avec la Sierra Leone limitrophe, les plus affectés par l'épidémie apparue en décembre 2013 dans le Sud guinéen. Depuis décembre 2013, l'épidémie d'Ebola a fait officiellement plus de 11 300 morts sur quelque 28 000 cas recensés, à plus de 99 % en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
Avec AFP