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Loi travail : la France se prépare à une nouvelle journée de manifestations

Une nouvelle journée de mobilisation, point culminant des manifestations, contre le projet de réforme du Code du travail est attendue jeudi en France. Des perturbations sont à prévoir dans les transports et les services publics.

La rue devrait à nouveau gronder en France jeudi 31 mars. Des manifestations et des grèves sont prévues à travers toute la France, à l'appel de la CGT, de FO et de Solidaires pour les salariés, et de l'Unef, de l'UNL et de la Fidl pour les étudiants et lycéens, pour exiger le retrait du projet de réforme du Code du travail.

Cette journée de mobilisation est censée constituer le point culminant des manifestations des opposants à la réforme, qui ont battu le pavé une première fois le 9 mars, avant les journées de mobilisation à l'initiative des mouvements lycéens et étudiants, les 17 et 24 mars.

La mobilisation devrait entraîner des perturbations dans les transports; la SNCF prévoyant des difficultés dans la circulation des TGV (sauf sur l'axe Est) et anticipant un TER sur deux en moyenne en région. Le trafic sera en revanche normal pour les trains internationaux Eurostar, Thalys et Lyria. La RATP prévoit un train sur deux pour les RER A et B et trois rames sur quatre en moyenne pour les métros.

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Le secteur aérien ne sera pas épargné et 20 % des vols ont été annulés à Orly et un tiers à l'aéroport de Marseille, a annoncé la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

"Mobilisation importante"

"On s'attend à une mobilisation importante. La CGT se prépare depuis plusieurs semaines, la SNCF est mobilisée", déclare-t-on dans l'entourage du Premier ministre.

Le projet de loi, qui entend donner plus de place à la négociation collective dans les entreprises et les branches professionnelles pour renforcer la compétitivité et développer l'emploi, a été présenté la semaine dernière en conseil des ministres et doit maintenant être examiné par le Parlement. Afin d'apaiser la contestation, le projet de loi porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, a été modifié, mais la nouvelle mouture du texte cristallise encore les critiques.

"Nous sommes désormais dans une autre phase qui est celle de l'examen parlementaire, avec un travail d'enrichissement du texte sans remettre en cause sa portée réformatrice", dit-on de même source.

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a quant à lui déclaré dans un entretien publié mercredi dans L'Humanité : "il y aura énormément de monde demain dans les rues, j'en suis persuadé."

Les organisations ayant appelé à la mobilisation et à la grève n'excluent pas de prolonger le mouvement, en fonction de la réaction du gouvernement. Faute de réponse de l'exécutif à l'issue de cette journée, elles inviteront "à débattre la poursuite de l'action dans les jours suivants et à renforcer les mobilisations, y compris par la grève et les manifestations", indiquent-elles dans un communiqué commun.

La CFE-CGC a pour sa part déjà lancé sur Twitter un appel à un rassemblement aux abords de l'Assemblée nationale le 3 mai, jour où les députés commenceront l'examen de ce projet de loi.

Avec Reuters