Un projet d’attentat "à un stade avancé" a été déjoué jeudi, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Des perquisitions et opérations de déminage ont eu lieu à Argenteuil, en banlieue parisienne, où des explosifs ont été découverts.
Une importante opération policière a eu lieu jeudi 24 mars à Argenteuil, en banlieue parisienne, où des explosifs et plusieurs fusils d'assaut dont des Kalachnikov ont été découverts, après l'interpellation d'un homme suspecté d'être impliqué dans un projet d'attentat en France. Il s’agit d’une opération antiterroriste, a déclaré Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, lors d’une conférence de presse, dans la soirée.
itLes policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont effectué plus tôt dans la matinée de jeudi une "interpellation importante" qui a permis de "mettre en échec un projet d'attentat en France conduit à un stade avancé", a annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Impliqué dans une affaire d'acheminement de jihadistes
Le ministre français de l’Intérieur a précisé que la personne interpellée était "un individu de nationalité française", suspecté d’être impliqué "à haut niveau" dans ce projet. "Il évoluait dans un réseau terroriste qui menaçait de frapper la France", a-t-il ajouté. Une enquête est en cours.
Le suspect avait été condamné par contumace en Belgique dans une affaire d'acheminement de jihadistes vers la Syrie. D'après une source policière, l'homme de 34 ans, un ancien braqueur, devait être conduit dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret pour y être entendu en garde à vue.
"Cette arrestation est le fruit d'une enquête minutieuse conduite depuis plusieurs semaines, qui a mobilisé d'importants moyens de surveillance physique et technique, ainsi qu'une coopération étroite et constante entre services européens", a ajouté Cazeneuve. "Aucun élément tangible ne lie ce projet aux attentats de Paris et de Bruxelles", a précisé le ministre dans sa déclaration à la presse.
Opération de police à Argenteuil
Des perquisitions et des "opérations de déminage" étaient en cours jeudi soir dans un immeuble d'Argenteuil (Val d'Oise) dans le cadre de cette enquête conduite sous l'autorité d'une juge d'instruction antiterroriste. Le bâtiment a été évacué.
itUne petite quantité d'explosifs a été retrouvée au domicile de l'homme interpellé, selon une source policière citée par Reuters, il s'agit de TATP, même type d'explosif artisanal que celui utilisé lors des attentats de Paris et de Saint-Denis. Un périmètre de sécurité a été mis en place, des voitures de police et des policiers en armes barrant l'accès à la rue et maintenant plusieurs dizaines de badauds à distance, constatait une journaliste de l'AFP.
"J'ai essayé de rentrer chez moi, mais les policiers ne m'ont pas laissé", pestait Karim, 19 ans, habitant dans l'immeuble voisin. Pour sa sœur Kolod, 23 ans, "normalement c'est très tranquille comme quartier". "C'est bizarre, et en même temps c'est rassurant de voir ces policiers", ajoutait-elle.
Avec AFP et Reuters