
Le ministère de l’Agriculture a révélé, jeudi, qu’un cas "isolé" de vache folle avait été confirmé dans un élevage des Ardennes. Son communiqué affirme que "la détection de ce cas n'a aucune conséquence pour le consommateur".
Le ministère de l’Agriculture a annoncé, jeudi 24 mars, que le laboratoire de référence de l'Union européenne (LRUE) avait confirmé la présence d’un cas "isolé" d'ESB, ou maladie de la vache folle, chez une vache de 5 ans décédée prématurément dans un élevage bovin des Ardennes, dans le nord-est de la France.
Il s’agit du premier cas en France depuis 2011 et du "troisième cas isolé d'ESB de ce type détecté en Europe depuis 2015", selon le communiqué du ministère, qui affirme que "la détection de ce cas n'a aucune conséquence pour le consommateur".
Le mode de contamination n'est sans doute pas le même que lors de l'épidémie de la fin des années 1990 puisque les farines animales, alors en cause, ont été depuis interdites pour l'alimentation du bétail. Le nombre de cas d'ESB en Europe avait immédiatement chuté après l'interdiction de ces produits fin 2001.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll va "solliciter la Commission européenne afin qu'elle saisisse l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en lien avec l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour mieux comprendre l'origine et la cause de ces cas isolés chez des bovins jeunes", poursuit le communiqué.
La France, pays à "risque négligeable"
Le ministère de l'Agriculture avait annoncé, mardi, qu'un cas suspect d'ESB avait été détecté mi-mars sur une vache Salers partie à l'équarrissage - un mode d'élimination réservé aux bêtes mortes dans les fermes, et donc non destinées à l'alimentation humaine.
Depuis mai 2015, la France était requalifiée parmi les pays à "risque négligeable" pour l'ESB par l'OIE mais avec la confirmation du cas des Ardennes, elle devrait repasser en "pays à risque maîtrisé".
Depuis octobre 2014, seuls les bovins âgés de plus de 12 ans, susceptibles d'avoir ingéré des farines animales avant leur interdiction totale, étaient soumis au test de dépistage obligatoire imposé en 2001, ainsi que ceux morts hors abattoir, envoyés à l'équarrissage et âgés de plus de 4 ans. Ce qui était le cas du bovin suspect, né en 2011.
Les professionnels et notamment la fédération nationale bovine (FNB) avaient beaucoup bataillé pour obtenir l'allègement des tests en 2014, estimant qu'ils continuaient à stigmatiser la viande française sur les marchés internationaux et d'entraver leurs ventes.
Apparue au Royaume-Uni dans les années 1980, l'ESB s'était étendue à de nombreux pays en Europe et dans le monde à cause de l'utilisation de farines animales contaminées par les carcasses broyées. Suspectée d'être à l'origine du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l'homme, elle avait suscité l'inquiétude des consommateurs et entraîné une grave crise dans la filière bovine.
Avec AFP