![Référendum constitutionnel au Sénégal : le camp du "oui" annonce sa victoire Référendum constitutionnel au Sénégal : le camp du "oui" annonce sa victoire](/data/posts/2022/07/21/1658392061_Referendum-constitutionnel-au-Senegal-le-camp-du-oui-annonce-sa-victoire.jpg)
La réforme constitutionnelle sénégalaise, soumise à référendum le 20 mars, voit le "oui" l'emporter avec 62,9 % des voix, selon des résultats provisoires. La victoire du "oui" acterait la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans.
Pari presque gagné pour Macky Sall. Le projet de révision constitutionnelle, soumis par référendum aux Sénégalais le 20 mars, a recueilli 62,9 % des suffrages, selon une estimation livrée mercredi par le ministre de l’Intérieur. L’une des mesures phares du projet est le passage du mandat présidentiel de 7 à 5 ans.
"Le courant du ‘oui’ remporterait le scrutin avec 62,9 % contre 37,1%" pour le ‘non’, pour un taux de participation de 40,42 %", a déclaré mercredi le ministre Abdoulaye Daouda Diallo lors d'une conférence de presse. Sur 5 496 406 inscrits, 2 221 647 ont voté, a-t-il précisé saluant un "scrutin qui s'est déroulé dans le calme malgré l'engagement réel aussi bien des partisans du courant du ‘oui’ que de celui du ‘non'".
Ces chiffres ont été donnés "sur la base des compilations que nous avons faites", a déclaré le ministre, précisant néanmoins ne pas être "habilité" à annoncer officiellement les résultats. Ces prérogatives reviennent d’abord à la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) qui doit annoncer les chiffres provisoires au plus tard vendredi, selon un responsable du ministère de l'Intérieur. Les résultats définitifs doivent ensuite être proclamés par le Conseil constitutionnel qui n’a pas annoncé de date.
Pas de réduction de mandat présidentiel en cours
Proposée par le président Macky Sall, la révision constitutionnelle compte quinze points dont le renforcement des droits des citoyens et de l'opposition, ainsi que des pouvoirs législatif et judiciaire. Mais c’est sur la réduction du mandat présidentiel et son application que s’est cristallisé le débat. Sur avis du conseil constitutionnel, la disposition ne sera finalement pas appliquée sur le mandat en cours. Macky Sall ira donc jusqu’au bout de son septennat, en 2019.
Élu face à Abdoulaye Wade (2000-2012), qui briguait un troisième mandat en contournant la Constitution selon ses détracteurs, Macky Sall avait pourtant promis durant sa campagne le retour du quinquennat, avec effet immédiat. Plusieurs collectifs de l'opposition et de la société civile, dont "Y'en a marre", un mouvement en pointe dans le combat contre un troisième mandat d'Abdoulaye Wade, ont milité pour le "non", reprochant au président d'avoir manqué à sa parole.
Avec AFP