La foule endimanchée sur les parvis, les églises pleines, à voir certaines photos, on peut douter qu'il s'agisse vraiment d'Alep. La ville syrienne déchirée par la guerre, qu'on assimile souvent à un champ de ruines, offrait dimanche 20 mars un visage radicalement différent. Du moins pour ce qui est des quartiers ouest tenus par le régime syrien.

Les catholiques y fêtaient le dimanche des Rameaux, une fête très importante pour les chrétiens d'Orient, qui donne habituellement lieu à des processions sur les parvis des églises, menées tambour battants par les compagnies de scouts percussionistes. Et les célébrations de cette année n'ont pas fait défaut à la tradition, comme en témoignent de nombreuses photographies et vidéos postées sur les réseaux sociaux.
 

Depuis le début de la guerre, qui fait rage à Alep depuis juillet 2012, les chrétiens de la ville avaient continué de se rassembler pour leurs fêtes religieuses. Mais par peur des tirs de roquettes et des attentats, ils s'étaient fait plus discrets.

La période des fêtes de Pâques en 2015, il y a un an, avait coïncidé avec une intensification des attaques à la roquette en provenance de la partie de la ville tenue par les rebelles. Cette année, la trêve, en vigueur depuis le 27 février, a pu peut-être encourager religieux et fidèles à célébrer les Rameaux, presque comme avant la guerre.