Luis Felipe Scolari, champion du monde 2002 avec le Brésil, a signé un contrat de 18 mois avec Bunyodkor, club de la capitale ouzbek créé il y a seulement quatre ans. Et dans lequel joue son compatriote Rivaldo.
L’entraîneur brésilien Luis Felipe Scolari a pris tout le monde à contre-pied en s’engageant avec le club ouzbek de Bunyodkor, créé le 6 juin 2005, pour les 18 prochains mois. Licencié de Chelsea en février dernier, Scolari affirme avoir fait un bon choix.
"C’est un projet qui ressemble à certains projets sur lesquels j’ai travaillé par le passé et qui m’ont beaucoup intéressé", a-t-il annoncé à la signature de son contrat. Ce que lui propose le club ouzbek ? Un salaire qui doit dépasser les normes (il n’a d’ailleurs pas été rendu public), neuf terrains d’entraînement et un stade flambant neuf livré dès mars 2010.
Scolari n’a rien d’un mercenaire. Malgré son échec au club londonien, le Brésilien est considéré comme l’un des entraîneurs les plus reconnus, et donc les plus convoités, de la planète foot. Outre son titre de champion du monde 2002, il a conduit le Portugal en finale de "son" Euro-2004, perdant sur le fil face à la Grèce (0-1).
Il est le détenteur du record du nombre de victoires consécutives en phase finale de Coupe du Monde : 12 (7 avec le Brésil en 2002, 5 avec le Portugal en 2006). Son choix est certes déroutant, inattendu, mais il constitue pour le football ouzbek une avancée inespérée, une chance de bâtir sur du solide, du vrai, car le Brésilien succède à ce poste à un autre Brésilien, non moins prestigieux, non moins talentueux, Zico.
Facteur non moins important, Scolari retrouve à Bunyodkor son compatriote Rivaldo, ancienne star du football mondial, engagé il y a quelques mois pour la modique somme de… 14 millions de dollars. Bunyodkor avait tenté, l’été dernier, d’engager le Camerounais du Barça, Samuel Eto’o, fortement ébranlé par la somme faramineuse que lui proposait les Ouzbeks, mais qui n’a jamais été révélée.