Deux femmes kamikazes se sont fait exploser, vendredi, dans une localité de l'extrême-nord du Cameroun, faisant 19 morts. C'est le sixième attentat commis dans cette région frontalière des bastions nigérians de Boko Haram.
Un double attentat-suicide perpétré vendredi 19 février dans l'extrême-nord du Cameroun a fait 19 morts et de nombreux blessés. Deux femmes kamikazes se sont fait exploser à 9 h (8 h GMT) sur le marché de Mémé, ont indiqué plusieurs sources sous couvert d'anonymat. C'est la sixième attaque terroriste commise dans cette région frontalière des bastions nigérians de Boko Haram, depuis le début de l'année 2016.
Depuis que les islamistes nigérians, ralliés à l'organisation État islamique (EI), ont commencé à attaquer le territoire camerounais en 2013, plus de 1 200 personnes ont été tuées dans des attaques et des attentats perpétrés par les jihadistes dans la région de l'Extrême-Nord, selon le gouvernement camerounais.
Les marchés pris pour cible
Les attaques suicides sont de plus en plus souvent perpétrées par des adolescentes ou des femmes. Les marchés, particulièrement animés en Afrique et lieux de vie par excellence sur le continent, sont régulièrement pris pour cible.
Depuis fin novembre, l'armée camerounaise mène dans plusieurs localités frontalières des opérations qui ont considérablement affaibli les jihadistes, mais ceux-ci multiplient depuis juillet des attentats-suicides dans le nord du Cameroun, comme ils continuent de le faire dans le nord-est du Nigeria.
Du 11 février au 14 février, l'armée a notamment mené une importante offensive à Ngoshe, située au Nigeria, infligeant de lourdes pertes aux jihadistes et saisissant beaucoup d'armes et de matériel, selon le gouvernement camerounais.
Cette offensive s'est déroulée dans le cadre des opérations de la force multinationale contre Boko Haram regroupant le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin.
Avec AFP