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Attentat d'Ankara : le Premier ministre turc accuse le PKK et les Kurdes syriens du YPG

Au lendemain de l'attentat meurtrier à Ankara, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a accusé le PKK et les Kurdes syriens de l'YPG d'être responsables de l'attaque perpétré dans le centre-ville. Ces derniers nient toute implication.

Le Premier minitsre turc, Ahmet Davutoglu, a accusé, jeudi 18 février, le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et la milice kurde syrienne YPG, d'être responsables de l'attaque d'Ankara, qui a fait au moins 28 morts la veille.

"Cette attaque terroriste a été commise par des éléments de l'organisation terroriste (PKK) en Turquie et un milicien des YPG" (Unités de protection du peuple, milices kurdes de Syrie), a déclaré Davutoglu à la presse, ajoutant que la police avait déjà procédé à neuf interpellations dans le cadre de son enquête.

"Le nom de l'auteur de l'attentat est Salih Necar. Il est né en 1992 dans la ville d'Amuda, dans le nord de la Syrie [...] L'organisation terroriste et les YPG ont conjointement commis cette attaque", a insisté le chef du gouvernement.

Le PKK et le PYD démentent

Le PKK a cependant démenti, par la voix d'un de ses dirigeants, Cemil Bayik, être à l'origine de l'attentat qui a frappé le cœur de la capitale turque. "Nous ne savons pas qui l'a commis mais cela peut être une riposte aux massacres de la Turquie au Kurdistan", a dit le responsable du PKK, cité par l'agence prokurde Firat.

Le chef de la principale formation kurde en Syrie, le Parti de l'union démocratique (PYD), a également nié toute implication de son bras armé, le YPG, dans l'attentat perpétré la veille. "Nous démentons tout implication dans cette attaque [...] et ces accusations sont clairement liées à la tentative d'intervenir en Syrie", a affirmé à l'AFP Saleh Muslim. "Nous n'avons jamais entendu parler de Salih Necar", a-t-il ajouté.

Depuis samedi, l'artillerie turque bombarde quotidiennement des positions tenues par les YPG, qui ont profité de l'offensive des forces du régime de Damas dans la province d'Alep (nord de la Syrie), appuyées par les raids aériens russes, pour prendre le contrôle de nouveaux territoires proches de la frontière turque.

Avec AFP