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La collision frontale entre deux trains qui a fait au moins 10 morts le 9 février dans le sud de l'Allemagne est due à une erreur humaine, selon plusieurs médias allemands. Un employé aurait désactivé le système automatique de signalisation.

Au lendemain de la collision entre deux trains qui a fait 10 morts et plus de 80 blessés, mardi 9 février, plusieurs médias allemands affirment que l’accident est due à une erreur humaine.

Selon le réseau RedaktionsNetzwerk Deutschand (RND), qui regroupe 30 journaux régionaux et qui se base sur des "sources proches de l'enquête", un employé du poste d'aiguillage de Bad Aibling, ville thermale du sud du pays, a désactivé le système automatique de signalisation.

Citant une "source sûre", l'agence allemande DPA assure elle aussi que l'accident est due à une "erreur humaine", mais précise que la ou les personnes impliquées restent "pour l'instant" à déterminer.

Interrogée par l’AFP à ce sujet, la direction régionale de la police s'est refusée à tout commentaire. Mais un porte-parole de la police a qualifié cette version des faits de "pure spéculation" auprès de la chaîne de télévision publique Bayerischer Rundfunk.

Selon le ministre des Transports Alexander Dobrindt, les pistes du "problème technique" ou d'une erreur humaine "sont à l'étude", mais la voie ferrée était "sécurisée par le système PZB 90" censé "forcer les trains au freinage" pour éviter toute collision.

Mais d'après la RND, la signalisation automatique a été désactivée "pour laisser passer un train en retard", soit le premier convoi impliqué dans l'accident, qui s'est engagé sur cette voie unique et devait rallier un point où les rails se séparent de nouveau en deux voies. Or un deuxième train a été lancé manuellement sur la même voie en sens inverse, "bien que la signalisation habituelle soit au rouge", avant que le premier convoi n'ait atteint son but, affirme la RND.

L'accident s'est produit à 6 h 48 sur la ligne entre Rosenheim et Holzkirchen près de Bad Aibling, une ville située dans le sud de l'Allemagne, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Munich. Les deux trains transportaient une centaine de passagers, en majorité des banlieusards se rendant à leur travail.

Avec AFP