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Une attaque du groupe État islamique (EI) sur la ville syrienne de Deir Ezzor a tué au moins 85 civils et 50 combattants prorégime. Les jihadistes ont également enlevé au moins 400 civils, dont des femmes et des enfants.

Au moins 85 civils et 50 combattants prorégime ont été tués samedi 16 janvier lors d’une attaque du groupe État islamique (EI) dans la ville syrienne de Deir Ezzor, dans l’est du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

L'agence de presse officielle syrienne Sana, citant des résidents de cette ville de l'est du pays, a affirmé pour sa part qu'"environ 300 civils" étaient morts dans l'attaque. Si ce bilan était confirmé, il serait l'un des plus élevés - en l'espace d'une seule journée - de la guerre qui ravage la Syrie depuis près de cinq ans.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme a également annoncé qu’après l’assaut, le groupe jihadiste a enlevé quelque 400 civils à Al-Baghaliyeh, banlieue proche de Deir Ezzor  et dans d'autres secteurs alentours, avant d'être emmenés vers d'autres régions contrôlées par l'EI. Parmi les personnes enlevées, toutes de confession musulmane sunnite comme l'EI, "figurent des femmes, des enfants, des familles ainsi que des combattants pro-régime", a précisé le directeur de l’ONG, Rami Abdel Rahmane.

L'EI a revendiqué une "vaste attaque" sur plusieurs fronts dans la ville de Deir Ezzor et ses environs, affirmant dans un communiqué avoir pris le contrôle d'Al-Baghaliyeh. Dans une déclaration transmise par l'agence officielle syrienne Sana, le gouvernement syrien a condamné "ce massacre sauvage et lâche commis par l'EI contre les habitants d'Al-Baghaliyeh dans la province de Deir Ezzor".

Selon l'OSDH, l'offensive déclenchée par un attentat-suicide à la voiture piégée a permis à l'organisation jihadiste d'avancer dans le nord de la capitale divisée de la province pétrolière du même nom et de contrôler désormais environ 60 % de l'agglomération. Malgré les attaques répétées de l'EI, le régime contrôle toujours des portions de Deir Ezzor ainsi qu'un aéroport militaire à proximité.

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Syrie : au moins 85 civils tués dans une attaque de l'EI à Deir Ezzor

Les forces de Bachar al-Assad à l'offensive

Ce bain de sang survient alors que les forces favorables au président syrien Bachar al-Assad affrontent l'EI dans la province d'Alep. En difficulté l'été dernier, l’armée syrienne a repris l'offensive depuis le début le 30 septembre de l'intervention de la Russie, fidèle allié de Damas, qui a depuis mené des milliers de frappes aériennes.

Dans la province d'Alep (nord), au moins 16 combattants de l'EI ont été tués samedi dans une attaque avortée contre une position du régime près de la ville d'Al-Bab, a indiqué l'OSDH. La télévision d'État syrienne a également rapporté que les forces du régime avaient repoussé une offensive dans la région.

Selon l'OSDH, des avions russes y effectuaient des frappes entre l'aéroport militaire de Koueiris, contrôlé par le régime, et Al-Bab, dans le nord-est de la province. Au cours des derniers jours, les forces prorégime ont progressé vers Al-Bab, un bastion de l'EI, en reprenant plusieurs villages aux alentours. Elles se trouvent désormais à moins de 10 kilomètres de cette ville, une distance qu'elles n'avaient plus atteinte depuis 2012.

Avec AFP