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Assaillants tués, hôtels sécurisés : fin d’une nuit de cauchemar à Ouagadougou

Les opérations des forces de sécurité burkinabè contre les auteurs des attaques de Ouagadougou ont pris fin samedi, en fin de matinée. Au moins 29 personnes ont été tuées au cours de ces attentats, revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique.

Les forces de sécurité burkinabè, aidées par les forces spéciales françaises, ont neutralisé samedi 16 janvier dans la matinée le dernier des assaillants qui ont mené les attaques sanglantes dans le centre de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou.

Vendredi soir, un commando armé a attaqué le restaurant Capuccino et l'hôtel Splendide du centre de Ouagadougou fréquentés par de nombreux ressortissants étrangers, tuant au moins 29 personnes dont deux Français, ont annoncé les autorités burkinabè. Le précédent bilan des autorités burkinabè faisait état de 26 morts. Le ministère français des Affaires étrangères évoque, lui, 27 personnes tuées, dont au moins deux Français (un homme et une femme). Un second hôtel, l’hôtel Yibi, a également été l’objet d’une opération des forces de police.

L'attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), qui l'a attribuée au groupe Al-Mourabitoune du chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar, rallié à Aqmi, selon Site, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes.

Plusieurs assaillants ont été tués mais samedi après-midi, leur nombre restait flou. Selon une source sécuritaire burkinabè citée par l'AFP sous couvert d'anonymat, quatre jihadistes sont morts, dont deux femmes. L'ambassadeur de France au Burkina Faso parle, lui, de trois individus tout en précisant qu'aucune femme ne faisait partie des assaillants.

Un couple d'Australiens - présenté plus tôt comme autrichien - a par ailleurs été enlevé dans la nuit de vendredi à samedi dans le nord du Burkina Faso, a annoncé le ministère de la Sécurité. Les autorités burkinabè ignorent pour l'heure si cet enlèvement est lié à l'attaque de Ouagadougou.

Selon une déclaration du Premier ministre burkinabè, un deuil national de trois jours devrait être décrété dans le pays.

De son côté, la section antiterroriste du parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste après la mort de deux Français dans l'attaque jihadiste.

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