
Un tir de roquette tombé dimanche sur l'hôpital de Chiara, soutenu par Médecins sans frontières, dans le nord du Yémen, a fait quatre morts et 10 blessés, a rapporté l'ONG. Le bilan humain pourrait s'alourdir.
Un centre médical utilisé par Médecins sans frontières (MSF) au Yémen a été touché, dimanche 10 janvier, par un tir de roquette, faisant quatre morts et 10 blessés, selon l’ONG. Sur son compte Twitter, MSF affirme ignorer qui est responsable du tir de missile tombé sur l'hôpital de Chiara, dans le nord du Yémen.
Deux membres du personnel MSF figurent parmi les blessés et sont dans un "état critique", a ajouté l’ONG, laissant entendre que le bilan pouvait s'alourdir, des personnes pouvant être prises dans les décombres de plusieurs bâtiments effondrés.
#Yemen C'est 3e incident grave en 3 mois. Nos équipes luttent tous les jours pour assurer les respect des établissements de santé.
— MSF France (@MSF_france) January 10, 2016Raquel Ayora, qui dirige les opérations de MSF au Yémen, a indiqué dans le communiqué que son organisation fournissait régulièrement aux belligérants les positions GPS de ses installations. "Il n'y a aucune possibilité pour ceux qui ont des capacités de lancer des raids aériens ou de tirer des missiles d'ignorer" ce fait, a-t-elle souligné.
Près de 6 000 morts depuis mars
Il s'agit de la troisième attaque contre des installations de MSF, selon le communiqué. Le 27 octobre, l'hôpital Hayadin avait été détruit par un raid aérien de la coalition arabe, dans la même province de Saada, sans faire de victime, selon elle.
Le 27 octobre, l'hôpital d'Haydan avait été détruit par une frappe aérienne de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et le 3 décembre, un centre de santé à Taëz avait également été touché par une attaque de la coalition, faisant neuf blessés", indique MSF dans le communiqué.
Après avoir condamné l'attaque, elle a appelé à nouveau les protagonistes à la "nécessité de respecter les patients et les installations médicales".
Sur le plan politique, l'émissaire de l'ONU au Yémen Ismaïl Ould Cheikh Ahmed est arrivé à Sanaa pour tenter de convaincre les rebelles et leurs alliés, les partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, de reprendre les négociations de paix avec le gouvernement, selon un correspondant de l'AFP sur place. La guerre a directement affecté 80 % de la population de ce pays pauvre de la péninsule Arabique et fait près de 6 000 morts depuis mars dernier.
Avec AFP