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"Restez debout les Tunisiens !"

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 17 décembre, le cinquième anniversaire du début du printemps arabe, les crimes contre l’humanité du régime syrien, l’afflux de réfugiés en Europe en provenance de Syrie. Et un joli petit chat.

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On commence cette revue de presse internationale en Tunisie, point de départ il y a cinq ans du printemps arabe.
«Restez debout les Tunisiens», «la révolution du 17 décembre 2010 ne mourra pas» : à la une d’Essahafa, un homme revêtu du drapeau national semble se recueillir devant ces mots. 5 ans après que Mohamed Bouazizi s’est immolé par le feu à Sidi Bouzid, «qu’est-ce qui a changé?», s’interroge le journal.

La réponse, ou du moins, une partie de la réponse à cette question, est à lire du côté de la version francophone du quotidien, La Presse: «la  liberté» - la liberté qui est «un acquis majeur» de la révolution, selon le journal, qui a choisi pour une photo de la manifestation à Tunis du 14 janvier, le jour où Ben Ali a été chassé du pouvoir. Le journal reconnaît qu’«il reste beaucoup reste à faire pour assurer une paix sociale durable et une croissance économique soutenue». «La modernité et le progrès ont un prix», écrit le journal, qui assure que «les Tunisiens sont décidés à le payer» .

Pour The Wall Street Journal, «le rêve du printemps arabe» est «terminé». Le journal évoque un anniversaire «amer» pour le monde arabe, à la fois «moins stable et moins optimiste», aujourd’hui, qu’à la veille des révolutions - un monde où les djihadistes «au couteau à la main» et les réfugiés occupent le devant de la scène: «chaque printemps arabe a échoué à sa façon, juge le journal, mis à part l’exception tunisienne. L’Egypte est de nouveau dirigée par les militaires, la Libye et le Yémen ont cessé d’être des Etats, et puis il y a la Syrie, ses barils de bombes, ses 250 000 morts et ses 4 millions de réfugiés». 

Cinq ans après le début des révolutions arabes, «le monde ne doit pas oublier les victimes d’Assad», titre L’Orient Le Jour, qui rapporte qu’un nouveau document de HRW détaille le processus d’authentification des photos de «César», un ex-photographe de la police militaire syrienne qui s’était enfui de Syrie en 2013 en emportant plus de 53 000 photographies de corps de détenus torturés par le régime. Certains de ses prisonniers ont finalement été identifiés par leurs proches. D’après le site de France 24, l’ONG évoque des preuves «accablantes» de crimes contre l’humanité. Parmi les victimes, Ahmad al-Musalmani, arrêté à l’âge de 14 ans en août 2012 parce qu'il avait dans son portable une chanson anti-Assad, alors qu’il essayait de passer la frontière libanaise pour assister à l'enterrement de sa mère. Son oncle a payé plus de 14 000 dollars pour le faire libérer. En vain.

Une partie des 4 millions de réfugiés syriens tente de gagner l’Europe. The Independent demande à l’UE de leur ouvrir ses portes. «Ne tournez pas le dos aux réfugiés syriens», plaide le journal, à l’intention des 28 pays membres de l’Union, qui doivent ce réunir aujourd’hui à Bruxelles pour parler de la crise migratoire. Pas sûr que  cet appel du Independent soit entendu, tant les opinions publiques européennes semblent de plus réticentes face à l’accueil des réfugiés, comme en témoigne ce débat qui a eu lieu au parlement danois, où des élus ont proposé que soient confisqués les biens de valeur, et les bijoux des réfugiés syriens, pour que ceux-ci participent au financement de leur accueil, certains demandant à ce que les téléphones et les ordinateurs portables soient gardés par leurs propriétaires, ainsi que leurs alliances. Lu sur The Daily Beast.

Je ne vais pas vous laisser filer là-dessus. Une jolie petite histoire de chat, pour finir, trouvée sur Buzzfeed. Il s’appelle Barsik et est une célébrité locale à Barnaoul, en Sibérie, où il devance actuellement largement ses concurrents humains pour… diriger la mairie.

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