A la Une de la presse française, ce matin, l’ouverture de la COP 21 aujourd’hui à Paris.

150 chefs d’Etat et de gouvernement de 150 pays ont rendez-vous pour tenter de trouver un accord pour limiter à 2 degrés le réchauffement climatique d’ici la fin du siècle. «Cop ou flop?», s’interroge Libération, qui met en garde les dirigeants réunis aujourd’hui au Bourget: «Comment rétablir la confiance des peuples si une assemblée aussi spectaculaire n’aboutit à rien?». «L’impuissance publique, poursuit le journal, est le grand mal de l’époque. C’est elle qui décourage le civisme, nourrit l’indifférence de l’opinion, favorise la montée des extrêmes». «La COP 21 peut-elle réussir?», se demande le Figaro, en faisant part de son scepticisme sur ces «grands messes dont on promet toujours monts et merveilles, pour un bilan à ce jour plus que maigrelet». «Le monde (est) au pied du mur climatique », prévient l’Humanité, qui parle d’un «rendez-vous historique», expliquant que «la lutte pour la justice climatique est au cœur du combat pour la paix». «Faut-il se donner pour objectif de limiter la hausse de la température moyenne à 2 degrés d’ici à la fin du siècle ou à 1 degré et demi? Cet objectif doit-il se traduire par une réduction de 40 à 70 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 ou par la sortie totale des énergies fossiles d’ici à la fin du siècle?  Qui va payer pour aider les pays en développement à se passer de ces énergies polluantes? Il va falloir trancher», rappelle la Croix.

Plusieurs personnalités ont pris la plume pour encourager les dirigeants en ce sens. Dans l’Humanité, Vandana Shiva, figure du mouvement écologiste, leur demande de protéger les peuples de l’agriculture industrielle, qui contribue, selon elle, «à plus de 40 % de la production des gaz à effet de serre, chamboulent le climat par la déforestation, l’utilisation d’engrais à base d’énergies fossiles, la production d’emballages et les transformations, la réfrigération et le transport à distance». Pour l’ancienne présidente de la COP 15 de 2009, qui s’est avérée être un échec, il est nécessaire que les dirigeants pèsent de tout leur poids, «pas seulement à la tribune, précise Connie Hedegaard dans Libération, mais aussi à l’égard des négociateurs», pour décider par exemple «de la fin progressive des subventions sur les produits pétroliers, ou du désinvestissement dans le charbon». «Paris invite le monde à l’espoir», écrit Alain Juppé dans le Figaro - «c’est en construisant de nouveaux modèles de croissance durable que l’UE montrera la voie». 15 jours après les attentats, «Paris retient son souffle», d’après le Parisien. Depuis le 13 novembre, la capitale est en état d’urgence. Plus de 15 000 policiers et militaires sont mobilisés en Ile-de-France. Les habitants, eux, craignent «une paralysie du trafic et des manifestations violentes», comme celle qui a dégénéré, hier, place de la République. Le Parisien rapporte que François Hollande compte profiter de la présence des dirigeants étrangers pour relancer la lutte contre le groupe Etat islamique.

Pour terminer, une devinette. Savez-vous quels sont les 4 pays les plus écolos du monde? D’après Slate, le Bhoutan, l’Ethiopie, la Costa Rica et le Maroc, sont officiellement reconnus comme des modèles pour l’environnement. Le Maroc a de bonnes raisons de tenir le cap, puisqu’il accueillera la COP22 en 2016.

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