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Les candidats à la primaire républicaine se sont affrontés sur l'économie

Un quatrième débat centré sur l’économie a opposé mardi les huit candidats aux primaires républicaines américaines de 2016. Ils se sont profondément divisés sur la régularisation des clandestins et l'interventionnisme américain.

En tête dans les sondages aux côtés de du neurochirurgien Ben Carson, Donald Trump a été fortement critiqué mardi 10 novembre lors du quatrième débat opposant les huit candidats républicains à la primaire américaine. Ses adversaires s’en sont pris à ses positions sur la Syrie et sur le président russe Vladimir Poutine, les jugeant simplistes et irréalistes, Jeb Bush allant jusqu'à dire que le magnat de l'immobilier ne comprenait pas "comment marche le monde réel".

Cette joute verbale n’a néanmoins pas donné au candidat préféré de l'establishment l’impulsion qu’il désirait. Il a tenté de s'insérer dans plusieurs échanges sans y parvenir, évoquant le mauvais souvenir du débat précédent quand il s'était fait marcher sur les pieds par le sénateur quadragénaire Marco Rubio, son ancien allié en Floride.

Mis à part la régularisation des clandestins et l’interventionnisme américain, les candidats républicains ont rivalisé de propositions susceptibles de plaire à l'électorat conservateur, la vraie cible des primaires, à commencer par une énorme réduction des impôts.

Le sénateur Ted Cruz a proposé d'abolir le fisc. Le neurochirurgien à la retraite Ben Carson, très populaire chez les protestants évangéliques, souhaite un impôt sur le revenu sur le modèle d'une dîme, un taux unique de 15 %. Tous ou presque veulent sabrer les taux des impôts sur les particuliers et les entreprises, voire supprimer les cotisations sociales.

"Il y a plus de mots dans le code des impôts que dans la Bible. Et aucun n'est bon", a lancé Ted Cruz.

Quant au vainqueur du dernier débat, Marco Rubio, en troisième place des sondages, il a à nouveau démontré sa capacité à concentrer en quelques phrases le cœur de son message, un renouvellement de génération pour une Amérique en plein changement, poussant l'audace jusqu'à citer le jeu Candy Crush.

Surabondance de candidats

Le débat était organisé par la chaîne économique Fox Business qui a ostensiblement instauré un rythme plus lent, les modérateurs limitant leurs relances et laissant aux candidats des temps de réponses plus longs.

>> À voir sur France 24 : "États-Unis : la bataille des primaires bat son plein"

Le monde conservateur était tombé à bras raccourcis lors du dernier débat sur la chaîne CNBC, dont les modérateurs avaient été accusés de questions biaisées et de trop fréquentes interruptions.

Face à la surabondance de candidats aux primaires, les chaînes ont adopté cet été un format double : un débat principal pour les candidats les mieux placés dans les sondages auprès des électeurs républicains, et un débat secondaire, diffusé avant, pour les derniers.

Les primaires commenceront dans un peu moins de trois mois, le 1er février dans l'Iowa (centre) et le 9 février dans le New Hampshire (nord-est). La présidentielle est dans un an.

Pour l'instant, les deux outsiders Donald Trump et Ben Carson monopolisent le haut des sondages. Ils représentent ensemble environ la moitié des intentions de vote des républicains, à trois mois du début des primaires en février 2016.

Le prochain débat républicain aura lieu le 15 décembre à Las Vegas.

Avec AFP et Reuters