L'armée française a bombardé, dimanche 8 novembre, un centre d'approvisionnement pétrolier de l’organisation de l’État islamique (EI) près de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie.

"En Syie nous sommes intervenus (...) hier soir par une frappe sur un point de délivrance pétrolier aux environs de Deir Ezzor à la frontière entre l'Irak et la Syrie", a révélé, lundi 9 novembre, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, lors d'un point de presse en marge du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

Les frappes françaises, y compris celle de dimanche, ont été réalisées sur la base de renseignement collecté par les Français lors de vols de reconnaissance, a révélé Jean-Yves Le Drian.

"Nous avons des cibles propres", a-t-il précisé. "Comme les Américains ont la maîtrise du ciel, cela se passe en coordination avec eux" pour la sécurité des vols, a-t-il ajouté.

"Nous avons davantage de renseignements depuis que le président de la République a souhaité que nous volions au-dessus de la Syrie. Nous avons pu accumuler beaucoup de cibles potentielles", a souligné Jean-Yves Le Drian.

Engagée en Irak depuis septembre 2014 à la demande de Bagdad, la France a mené ses premiers raids aériens en Syrie en septembre dernier en invoquant la légitime défense face à la menace d'attentats sur son sol et dans le cadre de l'article 51 de la charte des Nations unies.

Jusqu’ici, officiellement, seules deux frappes aériennes contre des camps d'entrainement de l’EI ont été effectuées par l’armée française en Syrie.

Le président François Hollande avait ouvert la voie jeudi à un élargissement des actions contre l'EI en déclarant vouloir "frapper les camps d'entraînement et tous les lieux à partir desquels le terrorisme pourrait menacer notre territoire".

Il avait également annoncé le déploiement prochain du porte-avions français Charles-de-Gaulle dans la région afin d'accroître la capacité de frappes de l'armée française en Irak et en Syrie.

Avec AFP et Reuters