Au menu de cette revue de presse française, jeudi 5 novembre, la une chic de Libération, consacrée aux enfants morts en mer en tentant de gagner l’Europe, les reculades préélectorales du gouvernement, Benzema dans de mauvais draps, et notre carnet (pas si) rose.
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Au menu de la presse française, ce matin, une image choc, à la une de Libération. La photo du corps d’un jeune garçon, rejeté sur une plage de l’île grecque de Lesbos, dimanche.
Depuis la mort du jeune Aylan, noyé à 3 ans au large de la Turquie au début du mois de septembre, au moins 108 enfants ont perdu la vie en mer Egée «dans une indifférence quasi-générale», s’indigne Libération, qui rappelle que « haque jour, deux Aylan» meurent noyés, en tentant de rejoindre l’Europe. Libé livre les dates et les lieux où ont été retrouvés les corps de ces 108 enfants, 108 enfants morts sans nom mais non sans image - des photos que le journal a choisi de montrer en pages intérieures. Si Libé a fait ce choix, c’est pour suggérer «à quel point les vastes flux de population (sont) aussi une migration massive de jeunes fantômes jetés dans les limbes au terme d’exténuantes pérégrinations paniques». «A qui appartiennent les images des morts et doit-on les montrer? Question sans réponse en vérité, sauf lorsque la force des événements brise les interdits ou les réticences, et nous oblige à nous confronter à ces regards que jamais plus nous ne croiserons».
Il est aussi beaucoup question ce matin des «reculades» fiscales et budgétaires du gouvernement, à un peu plus d’un mois des élections régionales. Le Figaro évoque le «sentiment d’improvisation, voire de panique» face à l’attitude du gouvernement. L’Opinion, quant à lui, revient sur l’annonce, hier, par Manuel Valls, que la réécriture du Code du travail ne pourra être achevée qu’en 2018, un an après la présidentielle. La simplification du Code du travail, ou la «réforme en reculant», selon le journal, qui juge que le Premier ministre se retrouve à la fois «freiné dans son élan par Hollande», et «doublé par (les initiatives de) Macron. «Reculades», «atermoiements», beaucoup de sévérité, ce matin, à l’égard du gouvernement. «Reniement historique», titre l’Humanité, à propos du droit de vote des résidents étrangers. «Il ne faut pas courir derrière des totems. Cette promesse ne sera pas mise en œuvre, et je suis convaincu qu’elle ne sera pas reproposée à la prochaine présidentielle», a déclaré mardi soir le Premier ministre. «Manuel Valls a raison», ironise Libération. «Un totem, c’est encombrant et cela ne sert pas à grand-chose, sauf peut-être à vouloir se faire appeler «castor méditatif» ou «ours vaillant», un soir d’étoiles filants, au coin du feu».
Le Parisien raconte la «mauvaise passe» de Karim Benzema. La star de l’équipe de France a été placée hier en garde à vue. Les enquêteurs veulent savoir si l’attaquant a joué un rôle dans le chantage à la sex-tape, dont a été victime le joueur Mathieu Valbuena. Benzema risque peut-être de voir son avenir au sein des Bleus compromis. Sans transition aucune, et à la rubrique carnet rose. On a évoqué ici la baisse du nombre des naissances en France depuis le début de l’année. D’après le site du Monde, cette baisse correspondrait au fait qu’il y a moins de femmes en âge de procréer. Moins bonne nouvelle, en revanche, pour ce qui est des disparités salariales entre hommes et femmes. Si vous êtes une femme et que vous travaillez dans un pays européen, vous avez cessé d’être payée depuis lundi, selon le Monde.
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