
Les secours poursuivaient leurs efforts, mercredi, pour retrouver des survivants, 48 heures après le séisme qui a secoué l'Afghanistan et le Pakistan, faisant 360 morts. Des milliers de personnes restent isolées dans des régions difficile d'accès.
La course contre la montre se poursuit au Pakistan et en Afghanistan après le séisme de magnitude 7,5 qui les a frappés lundi 26 octobre, faisant au moins 360 morts. Mercredi, les secours tentaient de retrouver les survivants dans des zones montagneuses et difficile d’accès. La secousse a détruit des milliers d'habitations, provoqué des glissements de terrain et coupé les communications dans la région, laissant des centaines de milliers de personnes isolées.
Rentré mardi d'une visite aux États-Unis, le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, a promis aux survivants "des compensations généreuses pour qu'ils puissent reconstruire de meilleures maisons". Si l'épicentre du séisme se situait en Afghanistan, c'est au Pakistan voisin que la majorité des victimes sont pour l'instant recensées: 248 morts et plus de 1600 blessés. Mais les autorités redoutent que ces chiffres ne gonflent, en raison des pénuries d'eau, de nourriture et de la baisse des températures.
L'armée pakistanaise s'est mobilisée pour porter secours aux victimes, envoyant des tentes, des équipes médicales et des rations de survie dans les zones sinistrées tandis que des hélicoptères réalisaient les premières évacuations de Peshawar, le chef-lieu provincial. Mais dans les secteurs plus reculés, les habitants devaient se débrouiller seuls pour tenter de retrouver des survivants sous les décombres de bâtiments effondrés.
En Afghanistan, les Taliban promettent leur aide
En Afghanistan, le bilan officiel a été revu à la hausse mardi à 115 morts, des centaines de blessés et 7 000 habitations détruites. Le séisme, dont l'épicentre se trouvait dans les montagnes du Badakhshan (nord-est), a généré lundi une scène d'horreur dans la ville de Talogan: 12 écolières prises de panique ont péri dans une bousculade alors qu'elles tentaient de fuir leur école.
Le gouvernement a appelé les organisations humanitaires à la rescousse, mais des responsables d'ONG indiquent avoir du mal à organiser les secours par manque d'information sur la sécurité. Le Badakhshan est très montagneux, et une bonne partie de cette province, ainsi que certaines autres zones touchées, sont aux mains des rebelles talibans, compliquant les opérations de secours.
Dans un message publié mardi sur leur site internet, les Taliban ont invité leurs "compatriotes de bonne volonté et les organisations caritatives à ne pas ménager leurs efforts pour fournir vivres et matériel médical aux sinistrés". Ils ont également appelé leurs insurgés à porter secours, intimant aux "moudjahidine d’offrir leur aide inconditionnelle aux victimes et faciliter le travail des organisations caritatives".
Les États-Unis ont proposé une assistance humanitaire à l'Afghanistan et les médias publics chinois rapportent que Pékin a également offert son aide aux deux pays sinistrés. L'Organisation mondiale de la santé a indiqué qu'elle avait distribué des produits médicaux pour venir en aide à des milliers de sinistrés afghans.
Avec AFP