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Primaires républicaines : Donald Trump regrette Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi

Le candidat aux primaires républicaines, Donald Trump, a affirmé dimanche au cours d'une interview télévisée que le monde irait mieux si Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi étaient encore en vie, à la tête de leur régime.

Donald Trump s’est une nouvelle fois fait remarquer. Dans une interview diffusée dimanche sur CNN, le candidat aux primaires républicaines a affirmé que le monde se porterait nettement mieux si les anciens dictateurs irakien Saddam Hussein et libyen Mouammar Kadhafi étaient toujours au pouvoir.

"Regardez la Libye. Regardez l'Irak. Avant il n'y avait pas de terroristes en Irak. Il [Saddam Hussein] les tuait immédiatement. [L'Irak] est maintenant devenu l'université d'excellence du terrorisme", a ajouté Donald Trump, en tête des sondages des primaires républicaines pour 2016 aux États-Unis. "Franchement, désormais il n'y a plus d'Irak ni de Libye. Ils ont volé en éclat. Il n'y a plus aucun contrôle. Personne ne sait ce qui se passe", a-t-il poursuivi.

"La doctrine Trump est simple: c'est la force"

L’homme politique et homme d’affaires a par ailleurs jugé que l'Amérique était confrontée à un retour à "l'époque médiévale", avec des violences au Moyen-Orient d'une brutalité inédite "depuis des milliers d'années". "Les gens sont décapités, les gens sont noyés dans des cages", a-t-il insisté. "C'est pourquoi je veux renforcer notre armée. Nous en avons besoin aujourd'hui bien plus que par le passé". Selon lui, "la doctrine Trump est simple: c'est la force".

"La Libye est une catastrophe. L'Irak est une catastrophe. La Syrie est une catastrophe. Tout le Moyen-Orient. Cela a complètement explosé sous Hillary Clinton et sous Obama", a-t-il énuméré, dans une critique directe de la politique étrangère de l'administration Obama et de la candidate démocrate, qui fut secrétaire d'État de 2009 à 2013.

"Nous sommes stupides"

Toujours concernant l'Irak, le magnat de l'immobilier a estimé que les États-Unis n'auraient jamais dû se retirer sans "prendre le pétrole". "Désormais on sait qui a le pétrole et c'est la Chine qui l'achète. Ils n'ont pas dix centimes devant eux et ils sont les plus gros clients", a affirmé le milliardaire, apparemment peu au fait de la puissance financière de Pékin.

"Le pétrole part vers le groupe État islamique, le pétrole part vers l'Iran, et l'Iran finira par en récupérer la plus grosse part. Et l'EI en aura plein aussi. Ils ont beaucoup d'argent car ils ont beaucoup de pétrole et car nous sommes stupides", a-t-il martelé.

Dans un tweet dimanche, Donald Trump a enfin adressé une critique envers son principal concurrent républicain, le neurochirurgien retraité Ben Carson. "Dans toute sa vie Ben Carson n'a jamais créé un seul emploi (enfin, peut-être à part celui d'une infirmière). J'ai créé des milliers d'emplois", tweetait le promoteur immobilier.

Avec AFP