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En visite en Grèce, François Hollande va s'exprimer devant le Parlement

Au deuxième jour de sa visite en Grèce, François Hollande doit se présenter devant le Parlement, vendredi, pour saluer l'action d'Alexis Tsipras, qui a permis à la Grèce de rester dans la zone euro.

Lors des longues négociations entre la Grèce et ses créanciers européens, la France était l’un des principaux soutiens d’Athènes et l’une des rares voix à appeler à un allégement de sa dette. Comme en hommage à cet appui, François Hollande sera accueilli, vendredi 23 octobre, par le Parlement grec. C’est le troisième président français à s'exprimer devant la Vouli, après le général de Gaulle en 1963 et Nicolas Sarkozy en 2008.

L'intervention de François Hollande est attendue à 9 h GMT. À un moment où "les velléités sécessionnistes" et les "les tentations populistes" menacent la cohésion européenne, le chef de l'État français devrait, selon son entourage, saluer dans cette enceinte le message qu'a délivré le Premier ministre grec Alexis Tsipras en évitant la sortie de son pays de la zone euro.

"Décisions courageuses"

Dès le premier jour de sa visite en Grèce, largement consacrée au renforcement du partenariat économique, scientifique et culturel entre Paris et Athènes, François Hollande a rappelé les "décisions courageuses" prises par le chef du gouvernement grec. Celui-ci, premier dirigeant européen de gauche radicale, a accepté en juillet un nouveau plan d'aide très contraignant de 86 milliards d'euros, que la Grèce respecte depuis quasiment à la lettre.

"Nous avons tout fait, la France et la Grèce [...] pour que la Grèce reste en Europe et que l'Europe soit solidaire de la Grèce. Et aujourd'hui encore, c'est le message que je vais continuer à porter", en plaidant pour "une renégociation", via "un report d'intérêts", de la dette d'Athènes, qui avoisine 200 % du PIB du pays.

Investir en Grèce

Avant de se rendre à la Vouli, le président français doit rencontrer des chefs d'entreprises, puis le président grec Prokopis Pavlopoulos. Il signera ensuite avec Alexis Tsipras un partenariat stratégique. Il s'agit en particulier d'apporter l'expertise française pour lutter contre l'évasion fiscale, une plaie pour le pays, et encourager les retours de patrimoine.

François Hollande devrait par ailleurs continuer à marteler son message encourageant les Français à investir en Grèce. La France "est déjà le quatrième investisseur étranger en Grèce, plus d'une centaine d'entreprises y sont présentes" et "nous voulons qu'elles y investissent davantage", a-t-il déclaré jeudi, accompagné de trois ministres : Najat Vallaud-Belkacem (Éducation), Michel Sapin (Finances) et Fleur Pellerin (Culture).

C’est la deuxième visite de François Hollande en Grèce, depuis celle de 2013, déjà avec une poignée de dirigeants d'entreprises.

Avec AFP