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Un an après sa condamnation à cinq ans de prison pour avoir tué sa petite amie, l'athlète paralympique Oscar Pistorius va bénéficier d'une libération conditionnelle. Il va être placé en résidence surveillée à compter du 20 octobre.

L’ancien champion paralympique Oscar Pistorius va quitter la cellule de sa prison le 20 octobre prochain. Condamné il y a un an à cinq ans de prison pour avoir tué par balles sa compagne lors de la nuit de la Saint-Valentin en 2013, l’athlète va bénéficier d’une libération conditionnelle assortie d’un contrôle judiciaire. Il ne pourra pas posséder d'armes et devra suivre une psychothérapie.

En juin dernier, la commission des libérations anticipées avait déjà donné son feu vert pour sa remise en liberté, mais le ministère de la Justice s’y était opposé. À l’issue d’une nouvelle saisie, la commission a finalement "approuvé la libération anticipée d'Oscar Pistorius à compter du 20 octobre", selon un communiqué des services pénitentiaires publié jeudi 15 octobre.

Ces derniers n’ont pas donné davantage de détails sur les conditions de la libération anticipée du sportif sud-africain, mais il devrait, selon toutes probabilités, être confiné à son domicile plusieurs heures par jour et être soumis à des travaux d'intérêt général.

Pistorius était en théorie libérable depuis le 21 août, la loi sud-africaine permettant aux condamnés pour homicide involontaire de sortir après avoir purgé un sixième de leur peine.

Un procès en appel en novembre

Le parcours judiciaire d’Oscar Pistorius n’est toutefois pas terminé. À la demande du ministère public, son procès en appel doit avoir lieu le 3 novembre. L’accusation estime qu’il aurait dû être condamné pour meurtre et non pour homicide involontaire.

S’il avait été reconnu coupable de meurtre, il aurait en effet risqué une peine plus lourde d’au moins 15 ans de prison. L’affaire va donc être réexaminée, mais uniquement sur des bases juridiques. Le verdict ne pourra être modifié que si les juges suprêmes estiment que la juge Thokozile Masipa a fait une erreur d'interprétation du droit.

La décision qu’elle avait rendue le 21 octobre 2014, condamnant l'athlète à cinq ans de prison, avait suscité beaucoup de critiques. Les parents de la victime avaient notamment déploré le fait que le sportif puisse sortir aussi vite de prison. Oscar Pistorius avait abattu sa petite amie, la mannequin Reeva Steenkamp, en tirant quatre balles de gros calibre sur la porte de la salle de bains où elle se trouvait. L'athlète paralympique clame depuis le début l'avoir tuée par accident, la prenant pour un cambrioleur.

Avec AFP et Reuters