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Coupe du monde de rugby : service minimum pour les Bleus face à la Roumanie

Brouillon, le XV de France a remporté un succès sans grande envergure face à une solide équipe de Roumanie (38-11). Les Bleus, qui ont marqué cinq essais, ont tout de même récolté le bonus offensif.

Comme face à l'Italie il y a quatre jours, le XV de France a décroché un succès crucial face à la Roumanie (38-11), pour son deuxième match de Coupe du monde. Les Bleus, malgré une copie médiocre, ont même réussi à décrocher le bonus offensif en inscrivant cinq essais, mercredi, dans l'ambiance tamisée du stade Olympique de Londres. 

Une deuxième victoire en deux rencontres de Coupe du monde pour les Français, qui affronteront ensuite le Canada, le 1er octobre, à Milton Keynes. 

Mais s'il est des victoires dont on ne sort pas grandi, celle-là en fait largement partie.

Pour éviter la sinistrose, il conviendra de ne retenir que ces seuls cinq points qu'offre le résultat final, grâce à ce bonus offensif arraché un peu la peur au ventre à 11 minutes de la fin et qui pourrait valoir très cher à l'heure des comptes.

Et puis, il paraît qu'une victoire reste un victoire et que, avec un quatrième succès de rang (deux en matches de préparation, deux en Coupe du monde), le sélectionneur Philippe Saint-André égale ainsi la meilleure série de son mandat, entamé il y a quatre ans.

Des coiffeurs peu en jambes

Il suffirait donc d'en ajouter un cinquième le 1er octobre face au Canada pour que ces Bleus bien pâles vivent l'époque la plus prolifique depuis bien longtemps. C'est dire.

Il ne s'agirait toutefois que de chiffres. Sur le terrain, la bande emmenée par Dimitri Szarzewski n'a jamais vraiment semblée capable de concurrencer le XV majeur de PSA. Et bien peu ont marqué des points.

En première ligne, Dimitri Szarzewski et Uini Atonio ont été mis en souffrance en mêlée comme en touche, le centre Gaël Fickou s'est fait remarquer par de nombreuses approximations et la troisième ligne entière (Nyanga, Ouedroaogo, Picamoles) a été portée disparue dans les soutiens offensifs et défensifs. Pas sûr que Saint-André offre à tous une deuxième chance face aux Canucks du Canada dans huit jours...

Cinq essais, un bilan flatteur

La Roumanie, modeste 17e nation mondiale, peut elle se targuer d'avoir fait jeu égal au moins une demi-heure durant avec les Bleus, inscrivant aussi un essai en force tout à fait mérité à six minutes du coup de sifflet final. Officiellement en raison du calendrier imposé par World Rugby, les Chênes, partenaires historiques du XV de France depuis les années 30, sont pourtant snobés des grandes nations du rugby.

Peut-être leur prestation courageuse amènera les Bleus a renouer des liens sportifs rompus au plus haut niveau depuis 9 ans maintenant avec un adversaire qui a prouvé sa valeur ce soir encore.

Les Roumains n'ont en tout cas réellement craqué qu'après l'exclusion temporaire de leur pilier Paulica Ion, pour avoir écroulé un maul (30e). Auparavant, ils avaient fait régner la loi au sol et éteint par leur vaillance un stade Olympique promis au public français mais transformé en morose hall de gare.

En quatre minutes et à 14 contre 15, les Roumains encaissaient ainsi deux essais de Sofiane Guitoune et Yannick Nyanga et viraient avec un retard de 11 points à la pause (17-6).

Malgré une sévère remontée de bretelles dans les vestiaires, les Bleus mettaient encore un petit quart d'heure à prendre la mesure des Chênes en seconde période.

Supérieurs physiquement, ils imposaient enfin leur jeu, sans toujours concrétiser en raison d'un important déchet technique. En roue libre, Sofiane Guitoune (66e), Wesley Fofana (69e) et Gaël Fickou (79e) donnaient un peu d'ampleur au score. Un cache-misère, sans aucun doute.

Avec AFP